«Nous sommes tous des travailleurs» : à Rome, les opposants aux restrictions de nouveau dans la rue
Environ 200 opposants aux restrictions mises en place par le gouvernement italien se sont retrouvés à Rome le 12 avril. Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre.
Des heurts ont éclaté le 12 avril entre des manifestants et la police à Rome, en Italie, pour la deuxième semaine consécutive, alors que des propriétaires de restaurants et de petites entreprises s'estimant spoliés manifestaient contre le maintien des restrictions liées au Covid-19. Selon Reuters, environ 200 personnes venues de toute l'Italie ont tenté d'atteindre le bureau du Premier ministre Mario Draghi, mais ont été retenues par des cordons de policiers en tenue anti-émeute.
Scandant «nous sommes tous des travailleurs», certains manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles et des feux d'artifice sur les forces de l'ordre, remplissant les rues de volutes de fumée, rapporte Reuters, ce que confirment les images captées par l'agence Ruptly. Selon cette même source, des militants du mouvement néofasciste Casa Pound se sont joints au rassemblement.
Roma ora, esplode la rabbia sociale di cittadini e lavoratori contro le restrizioni Covid e classe politica. https://t.co/kJWQdnGGHvpic.twitter.com/6XTNkyTEe9
— RadioSavana (@RadioSavana) April 12, 2021
«Le problème est que nous ne savons tout simplement pas quoi faire. Ils nous disent que nous ne pouvons faire que des plats à emporter, mais dans mon quartier avec une population de 3 000 habitants, quel genre de plats à emporter puis-je faire ?», a déclaré à l'agence de presse britannique Silvio Bessone, un restaurateur venu du Piémont.
Roma oggi. Stato di Polizia. https://t.co/kJWQdnGGHvpic.twitter.com/gaWRdydJQg
— RadioSavana (@RadioSavana) April 12, 2021
Le gouvernement a imposé des restrictions répétées au cours des 14 derniers mois pour essayer de contenir le Covid-19, qui a tué plus de 114 000 personnes en Italie, le deuxième pire bilan officiel en Europe après la Grande-Bretagne. Mais, alors qu'un premier confinement national en mars 2020 avait été globalement accepté par la population, l'annonce de nouvelles restrictions en octobre a en revanche été mal perçu dans plusieurs villes italiennes.