Vaccins, Iran, Syrie... Poutine, Merkel et Macron se sont entretenus en visioconférence
Les présidents russe et français et la chancelière allemande se sont entretenus, ce 30 mars, en visioconférence. Parmi les sujets évoqués : le vaccin Spoutnik V, la situation en Syrie, en Biélorussie et en Libye ou encore Alexeï Navalny.
Le président français Emmanuel Macron, son homologue russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel ont notamment discuté, lors d'échanges en visioconférence ce 30 mars, de leur potentielle coopération en matière de vaccination contre le Covid-19. Cette coopération, précise un communiqué de l'Elysée, «se fera en fonction de l'état d'avancement de l'examen du vaccin Spoutnik V, en cours au niveau de l'Agence européenne du médicament» (AEM) – une demande d'homologation du vaccin russe Spoutnik V est actuellement examinée par l'AEM.
De même source, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont «appelé à l'attention du président Poutine sur la situation de [l'opposant russe] Alexeï Navalny et la nécessité que ses droits soient respectés conformément à la Convention européenne des droits de l'Homme, et que sa santé soit préservée».
Les trois dirigeants ont également discuté de la situation en Ukraine, en Biélorussie, en Libye et en Syrie, et se sont accordés sur la nécessité de coordonner leurs efforts sur le dossier iranien.
La Russie préoccupée par la situation en Ukraine
Concernant la question ukrainienne, le Kremlin a déclaré que Vladimir Poutine a souligné «l'importance de la mise en œuvre par les autorités de Kiev de tous les accords précédemment conclus au plus haut niveau, en premier lieu concernant la mise en place d'un dialogue direct avec Donetsk et Lougansk et le règlement des aspects juridiques du statut spécial du Donbass.»
Les autorités russes ont ajouté que «La partie russe s’est dite gravement préoccupée par l'escalade de la confrontation armée provoquée par l'Ukraine sur la ligne de contact et par son refus de facto de mettre en œuvre les mesures supplémentaires de renforcement du cessez-le-feu convenues en juillet 2020 au sein du Groupe de contact trilatéral.»
Le président russe, à propos de la Biélorussie, «a noté le caractère inadmissible de toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures d'un État souverain.»
Une discussion qui s'est déroulée selon le communiqué du Kremlin «dans une ambiance professionnelle et franche.»