L'Union européenne envoie Josep Borrell à Moscou et envisage des sanctions sur l'affaire Navalny
Selon des sources diplomatiques à l'AFP, le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères doit se rendre en Russie, tandis que les chancelleries occidentales haussent le ton contre l'incarcération d'Alexeï Navalny.
Des sources diplomatiques citées par l'AFP rapportent ce 25 janvier que Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, devrait se rendre début février à Moscou. Bruxelles envisagerait de nouvelles sanctions contre la Russie, tandis que plusieurs gouvernements occidentaux haussent le ton contre Moscou en marge de l'incarcération d'Alexeï Navalny.
L'arrestation de nombreux manifestants en Russie ce week-end, lors de rassemblements interdits, a également fait l'objet de critiques de la part des pays occidentaux, alors que Moscou a pour sa part accusé Washington d'avoir incité à ces manifestations non-autorisées.
Le week-end du 23 et 24 janvier, des milliers de manifestants ont protesté à travers la Russie en soutien à l'opposant russe, incarcéré pour violation des conditions d'une peine de prison avec sursis. Près de 3 500 manifestants ont été arrêtés sur l'ensemble du territoire russe, selon l'ONG OVD-Info.
D'après les autorités pénitentiaires russes, Alexeï Navalny (dont les manifestants réclament la libération) ne s'est pas présenté à l'enregistrement auprès de l’inspection à au moins six reprises au cours de l'année 2020, entre janvier et mi-août. A la fin du mois d'août, Alexeï Navalny avait été transféré dans le coma en Allemagne, après avoir été victime d'un malaise. Il accuse le pouvoir russe d'avoir tenté de l'empoisonner – une version également défendue par plusieurs gouvernements, dont ceux de la France, des Etats-Unis, et de l'Allemagne –, ce que réfute Moscou. Il était sorti de l'hôpital sans séquelles.