Alexeï Navalny arrêté à Moscou après son arrivée à l'aéroport, l'ONU appelle à sa libération

Alexeï Navalny arrêté à Moscou après son arrivée à l'aéroport, l'ONU appelle à sa libération Source: Reuters
Alexey Navalny à son arrivée à Moscou le 17 janvier.
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L'opposant russe Alexeï Navalny a été interpellé peu après son atterrissage à Moscou en provenance d'Allemagne pour n'avoir pas respecté les conditions d'une peine de prison avec sursis. La France, plusieurs pays, et l'ONU ont appelé à sa libération.

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  • Le président du Conseil européen Charles Michel a affirmé  avoir téléphoné au président russe Vladimir Poutine pour exiger la «libération immédiate» d'Alexeï Navalny, appelant selon un communiqué par Charles Michel «au respect intégral et inconditionnel de ses droits».

    L'opposant russe a été incarcéré pour 30 jours pour avoir violé au moins six fois, entre janvier et mi-août 2020 (avant, donc, son empoisonnement présumé), les conditions de son sursis.

    De son côté, le communiqué du Kremlin précise en effet que, «à la demande de Charles Michel, la situation concernant Alexeï Navalny a [...] été abordée», de même que la coopération sur des dossiers comme la crise du Covid et la vaccination.

  • Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a mis en ligne un message sur Twitter demandant «la libération immédiate» d'Alexeï Navalny.

  • Alexeï Navalny comparaît actuellement devant un juge qui doit se prononcer sur son placement en détention.

  • Lors de sa conférence de presse annuelle, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les pays occidentaux multiplient les commentaires sur l'arrestation d'Alexeï Navalny, «comme des copiés-collés» et avec «joie». «Cela permet aux politiques occidentaux de penser qu’ils peuvent ainsi détourner l'attention de la crise extrêmement profonde que traverse le modèle libéral de développement», poursuit-il.

  • Le Fonds de lutte contre la corruption, organisation d'Alexeï Navalny, assure qu'«on ne laisse pas ses avocats le voir» et évoque une détention «illégale».

    Les services pénitentiaires russes (FSIN) avaient affirmé dès le 14 janvier avoir l'intention d'arrêter l'opposant, s'il rentrait en Russie, pour violation des conditions d'une peine de prison avec sursis (pour détournement d'argent) le visant.

  • Le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères et du Commonwealth, Dominic Raab, s'est dit profondément préoccupé par l'arrestation d'Alexeï Navalny. «C'est effarant qu'Alexeï Navalny, victime d'un crime odieux, soit détenu par les autorités russes», a-t-il écrit sur Twitter, demandant sa «libération immédiate».

  • Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères, a appelé la Russie à «libérer immédiatement» l’opposant Alexeï Navalny, considérant son arrestation comme «totalement incompréhensible» malgré les poursuites engagées à son encontre dans plusieurs affaires.

    Il également demandé aux autorités russes d'«enquêter de manière approfondie» sur l'empoisonnement présumé de l'opposant.

  • La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova s'est fendue d'une courte réponse en anglais à l'appel de Jake Sullivan, futur conseiller à la sécurité nationale du président élu américain Joe Biden, et d'autres dignitaires étrangers, à libérer «immédiatement» Alexeï Navalny. 

    «Je voudrais dire ce qui suit à M. Sullivan [et à d'autres fonctionnaires étrangers qui se précipitent pour poster des commentaires pré-préparés] : respectez le droit international, ne gênez pas le droit national des pays souverains et gérez vos problèmes intérieurs», a-t-elle écrit dans un message sur Facebook

  • Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a appelé à la libération immédiate d'Alexeï Navalny.

    «L'arrestation de Navalny à son arrivée en Russie est un fait très grave qui nous inquiète. Nous demandons sa libération immédiate. Et nous attendons que ses droits soient respectés», a déclaré le ministre sur Twitter.

  • «La France a pris connaissance avec une très forte préoccupation de l'arrestation en Russie de M. Alexeï Navalny. Elle suit, avec ses partenaires européens, sa situation avec la plus grande vigilance et appelle à sa libération immédiate», a déclaré sur Twitter la diplomatie française. 

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Alexeï Navalny a été arrêté le 17 janvier 2021 à Moscou alors qu'il venait de rentrer d'Allemagne où il était soigné pour un empoisonnement présumé. Il est accusé de ne pas avoir respecté les conditions d'une peine de prison avec sursis le visant. 

Les autorités ont confirmé cette arrestation qui n'est guère une surprise, les services pénitentiaires russes (FSIN) ayant annoncé le 14 janvier avoir l'intention de l'arrêter pour avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis. Selon un communiqué du FSIN, Alexeï Navalny, «restera en détention jusqu'à la décision du tribunal» sur son cas.

«Alexeï a été arrêté sans que la raison soit expliquée [...] Ils ne m'ont pas laissé revenir vers lui», après avoir passé la frontière, a indiqué à l'AFP l'avocate de l'opposant Olga Mikhaïlova.

L'opposant a été interpellé par la police après son passage au contrôle des passeports à son arrivée à l'aéroport moscovite de Cheremetievo où son avion s'est posé. Il devait initialement atterrir à l'aéroport Vnoukovo de Moscou, où ses supporteurs et des journalistes l'attendaient mais son avion, a été dérouté vers un autre aéroport. Il y avait par ailleurs sur place une importante présence policière. 

Violation des conditions d'une peine de prison avec sursis

Cette interpellation de l'opposant survient suite à une plainte adressée à la justice russe demandant la conversion d'une peine de prison avec sursis en prison ferme à son encontre. Cette plainte réclamait «l'annulation d'une peine avec sursis» visant Alexeï Navalny pour cause de «non-respect des obligations imposées» après «n'avoir pas réparé un préjudice ou avoir commis une nouvelle infraction».

Il avait été condamné à trois ans et demi d'emprisonnement avec sursis pour le détournement de 26 millions de roubles d'une filiale de la société de cosmétique française Yves Rocher. En novembre 2014, Yves Rocher avait pour sa part dit n'avoir subi «aucun dommage».

En octobre 2017, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait estimé qu'Alexeï Navalny et son frère, condamné à de la prison ferme, avaient été privés du droit à un procès équitable.

Il a en outre été condamné en 2017 à cinq ans de prison avec sursis dans une affaire liée au détournement de 16,5 millions de roubles de l’entreprise Kirovles.

Fin décembre, le FSIN a affirmé qu'Alexeï Navalny n'avait pas respecté les conditions de son sursis en ne retournant pas en Russie après sa convalescence. Les autorités russes s'appuient notamment sur un article du Lancet qui précise que l'opposant est remis depuis le 12 octobre ce qui constitue selon eux la violation des conditions de sa peine.

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