Athènes accuse la Turquie de faciliter l'immigration de Somaliens vers la Grèce

- Avec AFP

Athènes accuse la Turquie de faciliter l'immigration de Somaliens vers la Grèce© Angelos Tzortzinis Source: AFP
Une petite fille se baladant à travers les tentes dans le camp de réfugié de Samos en Grèce. (Image d'illustration)
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La Turquie serait-elle à l'origine d'une vague de migration somalienne en Grèce ? C'est le sens d'une accusation formulée par le ministre grec des Migrations, Athènes reprochant régulièrement à Ankara «d'instrumentaliser» la question migratoire.

Le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi a accusé le 8 décembre la Turquie et certaines ONG de contribuer à fournir des visas turcs à des migrants somaliens, pour les laisser ensuite partir en Europe via les îles grecques voisines.

Selon Notis Mitarachi, citant des témoignages de migrants somaliens arrivés récemment en Grèce, «un bureau de liaison turc à Mogadiscio facilite» l'octroi de visas pour voyager en Turquie sur la base de certificats et de documents fournis par des institutions financées par Ankara en Somalie. Parmi ces institutions figurent un hôpital et une université à Mogadiscio, a précisé le ministre lors d'une conférence de presse. Les autorités turques n'ont pour l'heure pas réagi à ces accusations. Environ 300 Somaliens sont récemment arrivés en Turquie, selon le ministre grec.

«Quand les Somaliens arrivent par avion à Istanbul, ils sont transférés à bord de camionnettes dans des endroits particuliers de cette ville avant d'être conduits sur les côtes occidentales turques», a déclaré le ministre.

Un rapport de force mené depuis la Turquie

La semaine dernière, deux jeunes Somaliennes en provenance de Turquie ont péri dans le naufrage de leur embarcation au large de l'île grecque de Lesbos. 32 Somaliens ont été secourus par les garde-côtes grecs et transférés sains et saufs à Lesbos. Parmi les 214 migrants arrivés depuis le 1er novembre à Lesbos, 142 sont des Somaliens, a affirmé Notis Mitarachi.

Athènes ne cesse d'accuser Ankara «d'instrumentaliser» la question migratoire pour faire pression sur l'Union européenne (UE). De son côté, la Turquie reproche à l'UE de ne pas lui fournir d'aide suffisante afin de soutenir environ quatre millions de migrants et réfugiés se trouvant sur son territoire, dont beaucoup souhaitent se rendre en Europe.

Fin février, des incidents avaient eu lieu à la frontière terrestre gréco-turque, quand Ankara avait encouragé des milliers de migrants à traverser la frontière vers l'Europe. Selon Notis Mitarachi, «en Somalie, les autorités turques, dont le ministre de l'Education et d'autres ministères, encouragent l'immigration vers la Turquie». «Il est évident que ces gens ne sont pas en risque en Turquie et ce pays pourrait leur octroyer l'asile. Il est inquiétant que la Turquie semble faciliter l'arrivée de ces migrants en leur octroyant des visas de voyage», a déploré le ministre.

il n'y avait pas eu de refoulements, selon le résultat d'une enquête

Interrogé sur les accusations de refoulements illégaux présumés, perpétrés ces derniers mois par Athènes en coopération avec l'Agence de surveillance des frontières européennes (Frontex), le ministre a répondu qu'«il n'y avait pas eu de refoulements, selon le résultat d'une enquête». Il a souligné que selon une enquête similaire de Frontex, «il n'y [avait] pas eu de preuve de violation de la loi jusqu'ici».

Le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), l'UE et de nombreuses ONG ont appelé la Grèce à plusieurs reprises ces derniers mois à ouvrir une enquête sur des refoulements illégaux perpétrés par ses garde-côtes, des accusations qu'Athènes a toujours rejetées.

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