Le président iranien Hassan Rohani appelle Joe Biden à rattraper «les erreurs du passé»
Après l’annonce de la victoire de Joe Biden, le chef du gouvernement iranien a appelé la future administration américaine à rattraper «les erreurs du passé», en allusion au retour des sanctions contre l'Iran opéré par Donald Trump.
Le président de la république islamique d'Iran Hassan Rohani a appelé la «future administration américaine» à «rattraper les erreurs du passé», selon un communiqué mis en ligne sur le site de la présidence iranienne le 8 novembre.
Commentant la victoire de Joe Biden annoncée par les médias américains, Hassan Rohani a déclaré que «le peuple américain [s'était] opposé à la politique nuisible de Donald Trump».
Le président iranien a exprimé ses espoirs en ces termes : «La prochaine administration américaine devrait saisir l'occasion de réparer les erreurs du passé. L'Iran est favorable à une interaction constructive avec le monde.»
Faisant référence à la ligne dure contre l'Iran tenue par Donald Trump tout au long de son mandat, Hassan Rohani a également déclaré que «la résistance héroïque de la nation iranienne [avait] prouvé que la politique de pression maximale [était] vouée à l'échec».
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s'est demandé sur Twitter si la nouvelle administration abandonnerait «l'intimidation désastreuse et anarchique du régime sortant − et [accepterait] le multilatéralisme, la coopération et le respect de la loi».
The American people have spoken.
— Javad Zarif (@JZarif) November 8, 2020
And the world is watching whether the new leaders will abandon disastrous lawless bullying of outgoing regime—and accept multilateralism, cooperation & respect for law.
Deeds matter most
Iran's record: dignity, interest & responsible diplomacy.
En mai 2018, Donald Trump avait annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien et le durcissement des sanctions contre Téhéran.
Dernier épisode en date : dans la nuit du 19 au 20 octobre 2020, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annoncé le retour des sanctions de l'ONU contre l'Iran avant de menacer tout pays ou entité qui les violerait. Une décision contestée par la Russie, les Européens et l'Iran.
Le 5 novembre, c'est le guide suprême et chef de l'Etat iranien Ali Khamenei qui s’était exprimé à propos de l’élection présidentielle américaine sur Twitter, évoquant la possibilité qu'elle soit «l'élection la plus frauduleuse de l'histoire des Etats-Unis».