Affaire Navalny : l'OIAC exprime sa «grave préoccupation»

- Avec AFP

Affaire Navalny : l'OIAC exprime sa «grave préoccupation»© YVES HERMAN Source: Reuters
Le logo de l'OIAC, institution basée à La Haye (image d'illustration).
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L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a exprimé sa «grave préoccupation» après les déclarations de Berlin selon lesquelles l'opposant russe Alexeï Navalny aurait été empoisonné par un agent neurotoxique, le Novitchok.

«Conformément à la Convention sur les armes chimiques, tout empoisonnement d'une personne par l'utilisation d'un agent neurotoxique est considéré comme l'usage d'une arme chimique. Une telle allégation est un sujet de grave préoccupation», a expliqué ce 3 septembre Fernando Arias, directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), en évoquant l'affaire Navalny.

Fernando Arias a ajouté que «l'utilisation d'armes chimiques par quiconque dans quelque circonstance que ce soit [était] répréhensible et totalement contraire aux normes légales établies par la communauté internationale».

L'OIAC «continue de suivre la situation et se tient prête à se mettre en rapport et à assister tout Etat membre qui demanderait son assistance», a-t-il poursuivi. L'Allemagne avait fait savoir la veille qu'elle allait contacter l'OIAC sur le cas Navalny, hospitalisé à Berlin, mais n'a pas indiqué si elle demanderait son aide au titre de la Convention sur les armes chimiques.

Plus tard dans la journée, l'Union européenne a appelé le gouvernement russe à «faire tout son possible pour mener une enquête approfondie sur ce crime en toute transparence», ajoutant qu'elle se «réservait le droit de faire des actions appropriées, y compris des mesures restrictives».

De plus, une porte-parole de l'Otan a fait savoir que l'annonce de l'Allemagne, «selon laquelle monsieur Navalny a été victime d'un empoisonnement au Novitchok», était à l'agenda d'une réunion de l'alliance militaire le 4 septembre à Bruxelles.

De nombreux pays occidentaux avaient déjà pressé la Russie de faire toute la lumière sur l'accusation de l'emploi du Novitchok, un agent chimique d'origine soviétique. Moscou a une nouvelle fois rejeté ce 3 septembre toute implication de l'Etat russe.

Moscou estime qu'il n'y a «aucune raison d'accuser l'Etat russe»

«Il n'y a aucune raison d'accuser l'Etat russe», a ainsi déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, en appelant l'Occident à se garder de tout «jugement hâtif» et soulignant que la Russie était prête au «dialogue» avec Berlin et les Européens dans cette affaire.

Dmitri Peskov a également insisté sur le fait qu'«aucune substance toxique» n'avait été détectée par les médecins russes lors de l'hospitalisation initiale d'Alexeï Navalny dans un établissement de Sibérie fin août

«Jusqu'ici, nous n'avons reçu aucune information» de la part de l'Allemagne en ce qui concerne les analyses ayant permis de conclure à l'empoisonnement de l'opposant, a ajouté Dmitri Peskov, qui a estimé qu'il ne pensait pas, «de manière générale, que l'empoisonnement de cette personne [puisse] être profitable à qui que ce soit».

Le porte-parole du Kremlin a également assuré ne voir «aucune raison» pour que des sanctions soient décrétées contre la Russie dans cette affaire. La veille, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s'était aussi étonnée des accusations répétées de plusieurs gouvernements occidentaux sur un empoisonnement supposé d'Alexeï Navalny. Elle avait de fait déploré que l'Allemagne n'ait pas répondu à la demande de coopération adressée par la Russie.

En outre, la police russe a annoncé le 27 août l'ouverture d'un «examen préliminaire» sur l'hospitalisation d'Alexeï Navalny.

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