Mort d'un ressortissant algérien lors de son interpellation en Belgique : Alger réagit

Mort d'un ressortissant algérien lors de son interpellation en Belgique : Alger réagit© VIRGINIE LEFOUR Source: AFP
Véhicule de police à Anvers (image d'illustration).
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Le ministère algérien des Affaires étrangères a exigé que «toute la lumière soit faite» sur les circonstances de la mort du jeune Akram lors d'une interpellation filmée à Anvers, en Belgique. Bruxelles, qui dément toute bavure, a ouvert une enquête.

La mort de Abderrahmane Ridha Kadri, dit «Akram», ressortissant algérien de 29 ans dont l'interpellation à Anvers en Belgique a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, a «suscité l’émotion et la compassion des Algériens», a fait savoir la diplomatie algérienne dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères le 23 juillet. «L’Algérie exige et veille à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire, et que toutes les zones d’ombre soient levées», peut-on lire dans le texte cité par le site d'information algérien TSA.

Des éléments doivent «être clarifiés», a fait savoir à la presse l’ambassadeur d’Algérie en Belgique, Amar Belani, qui a affirmé que les hautes autorités de son pays suivaient l'affaire de près.

«Pour le moment, il est difficile de se prononcer sur l’intervention des agents de police ainsi que sur les conditions exactes dans lesquelles s’est déroulée l’arrestation de notre jeune compatriote Akram», a déclaré le haut diplomate algérien. «Le visionnage des vidéos, y compris celles qui circulent sur les réseaux sociaux et leur recoupement avec les résultats de l’autopsie permettront, je l’espère, de faire la lumière sur les quelques zones d’ombre qui entourent cette déchirante affaire», a-t-il ajouté.

La version policière confrontée au hashtag #JusticeforAkram sur les réseaux sociaux

Le jeune homme est décédé durant son interpellation, le 19 juillet 2020 : cité par l'AFP, un porte-parole de la police d'Anvers, Sven Lommaert, a fait savoir qu'il se comportait de façon agressive dans un café de la cité flamande. «Très agité [il] essayait de frapper des gens», a expliqué la police belge. Les policiers l'ont alors maîtrisé, le mettant à terre et lui passant des menottes, avant d'appeler les services de secours, qui seraient arrivés une douzaine de minutes plus tard. A l'arrivée des services médicaux, l'homme ne réagissait plus, selon la même source. Les ambulanciers ont tenté de le réanimer et l'ont transporté dans un état critique à l'hôpital, où son décès a été déclaré. «Pour la police, citée par la presse belge, "il n’y a pas eu de bavure", mais la justice s’est saisie de l’affaire et a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête», rapporte TSA.

L'affaire s'inscrit dans un climat particulièrement intense, à l'échelle occidentale, en termes de dénonciation des violences policières, notamment depuis la mort du citoyen afro-américain George Floyd aux Etats-Unis. Une vidéo de l'interpellation d'Akram a été diffusée le jour même.

Sur Twitter, de nombreuses publications ont d'ores et déjà commenté l'affaire avec le hashtag #JusticeforAkram. Le compte Zitouni Zoulikha, qui se présente comme celui du cousin du jeune homme «assassiné injustement par la police d'Anvers en Belgique ce 19 juillet 2020», a, depuis sa récente création, publié plusieurs dizaines de tweets au sujet du jeune défunt, et notamment des témoignages de sa mère. Parmi les tweets qui y sont partagés, figurent de courtes vidéos d'une marche à laquelle a participé cette dernière le 21 juillet, et en marge de laquelle a été scandé le slogan «Justice for Akram». 

J'attends la réponse de la justice belge flammande, j'ai confiance

Relayée par le même compte Twitter, une vidéo montre l'intervention de la mère d'Akram face à plusieurs personnes rassemblées en amont de la marche. «J'attends la réponse de la justice belge flamande, j'ai confiance», a-t-elle notamment déclaré avant d'entamer des prières en hommage à son fils. «Un message pour les jeunes : s'il vous plait on veut une marche civilisée, on est des étrangers mais on est bien élevé, on ne va pas faire des problèmes», l'entend-on encore dire à ses interlocuteurs.

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