Le Kremlin annonce une réponse aux «sanctions inamicales» décidées par Londres
La Russie répondra par des mesures réciproques aux sanctions britanniques contre 25 Russes, annoncées par Londres le 6 juillet et notamment contre Alexandre Bastrykine, chef du Comité d'enquête, chargé des principales affaires criminelles de Russie.
La Russie a annoncé ce 7 juillet qu'elle allait riposter aux sanctions «inamicales» annoncées par Londres contre 49 personnes et organisations, dont 25 Russes, dans le cadre d'un nouveau mécanisme destiné selon le Royaume-Uni à punir les violations des droits de l'Homme.
Bien évidemment, le principe de réciprocité sera appliqué
«Nous ne pouvons que regretter ces mesures inamicales», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. «Bien évidemment, le principe de réciprocité sera appliqué», a-t-il souligné.
Le 6 juillet, la Grande-Bretagne a annoncé son intention d'imposer des sanctions à 25 Russes et 20 Saoudiens dans le cadre des mesures post-Brexit, selon le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, visant à arrêter le blanchiment de ce qu'il a appelé «l'argent du sang».
L'ambassade de Russie à Londres dénonce une volonté de «faire pression sur des Etats souverains»
La liste noire comprend notamment 25 citoyens russes accusés d'être impliqués dans la mort en détention en 2009 de Sergueï Magnitsky, juriste du fonds d'investissement Hermitage Capital. Parmi eux figure Alexandre Bastrykine, président du Comité d'enquête de la Fédération de Russie, chargé des principales affaires criminelles.
Moscou avait immédiatement prévenu que la Russie se réservait le droit de répondre à ces sanctions, d'après l'agence de presse RIA ce 6 juillet, citant l'ambassade de Russie à Londres. «Il est particulièrement scandaleux que les hauts représentants du parquet général et du comité d'enquête de la Fédération de Russie ainsi que les juges aient été inclus dans la liste des sanctions», a déclaré l'agence citant un porte-parole de l'ambassade.
L'ambassade a également dénoncé ces sanctions comme une volonté de «faire pression sur des Etats souverains», soutenant que les enquêteurs et les juges russes travaillaient «indépendamment du pouvoir exécutif».
Les relations entre Londres et Moscou se sont dégradées ces dernières années sur fond d'opposition sur les conflits en Syrie et en Ukraine. Londres accuse par ailleurs Moscou d'avoir empoisonné en Angleterre, en 2018, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille, des accusations rejetées en bloc par la Russie.