En Arabie saoudite, la flagellation est désormais abolie

- Avec AFP

En Arabie saoudite, la flagellation est désormais abolie© SAUDI ROYAL COURT Source: Reuters
Le roi saoudien Salmane le 10 décembre 2019 (image d'illustration).
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L'Arabie saoudite a supprimé la flagellation de son système pénal, une peine très critiquée comme le bilan en matière de droits de l'Homme de ce pays par les ONG internationales. La peine pourra être remplacée par de la prison ou des amendes.

Un responsable et des médias progouvernementaux ont fait savoir, le 24 avril, que l'Arabie saoudite avait aboli la peine de flagellation. Le royaume ultraconservateur est régulièrement accusé de violations des droits de l'Homme par les ONG qui dénoncent entre autres la peine de flagellation applicable en cas de meurtre, d'atteinte à «l'ordre public» ou même de relations extraconjugales.

«La Commission des droits humains se félicite de la récente décision de la Cour suprême d'éliminer la flagellation comme peine potentielle», a déclaré dans un communiqué le 24 avril au soir, Awad Al-Awad, le président de cette commission, un organisme gouvernemental. «Aux termes de cette décision, les précédentes condamnations à la flagellation seront remplacées par des peines de prison et des amendes», a-t-il ajouté. «Cette réforme est un pas en avant considérable» en matière des droits humains, selon lui.

La date exacte de la décision d'abolir la flagellation n'a pas été précisée.

Elle n'a pas été rendue publique mais a été rapportée par plusieurs médias locaux, dont le journal gouvernemental Okaz, citant des «sources haut placées». Selon ce quotidien saoudien, la Cour suprême a imposé aux tribunaux de n'appliquer la peine de flagellation «en aucun cas» et de se contenter «d'autres peines», comme l'emprisonnement ou les amendes.

L'Arabie saoudite a toujours la peine de mort

Au-delà des coups de fouet, le recours massif à la peine de mort en Arabie saoudite est également dénoncé par les ONG. «L'Arabie saoudite a exécuté un nombre record de personnes en 2019, malgré une baisse générale des exécutions dans le monde», a regretté Amnesty International dans son rapport sur la peine capitale dans le monde, publié cette semaine.  «Les autorités saoudiennes ont mis à mort 184 personnes l'année dernière, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré par Amnesty en une seule année dans le pays», a précisé l'ONG.

Depuis que Mohammed ben Salmane est devenu prince héritier en 2017, l'Arabie saoudite est particulièrement pointée du doigt par les organisations de défense des droits de l'Homme. L'ouverture économique et sociale promue par le prince Mohammed s'est accompagnée d'une répression accrue contre les voix discordantes, au sein de la famille royale comme dans le milieu des intellectuels et militants.

Son image de réformateur a été grandement ternie par le meurtre du journaliste saoudien et critique du pouvoir, Jamal Khashoggi, assassiné au consulat de son pays à Istanbul en  2018. Un crime qui a provoqué un scandale international.

Le 24 avril, des ONG ont annoncé la mort en prison en Arabie saoudite, des suites d'un AVC, d'un important militant saoudien des droits de l'Homme, Abdallah al-Hamid, qui purgeait une peine de 11 ans pour avoir «rompu l'allégeance» au roi, «incité au désordre» et cherché à déstabiliser la sécurité de l'Etat.

Le cas du blogueur et écrivain saoudien Raif Badawi a été ces dernières années le plus emblématique. Défenseur de la liberté d'expression, il a été condamné en 2014 à 1 000 coups de fouet et 10 ans de prison pour «insulte» à l'islam et «apostasie».

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