Brexit : le Royaume-Uni sort officiellement de l'Union européenne (EN CONTINU)
Après trois ans et demi d'intenses discussions, négociations et autres débats entre Londres et Bruxelles, le Royaume-Uni sortira officiellement de l’Union européenne ce 31 janvier 2020, à 23h, heure de Londres, à minuit, heure française.
Boris Johnson l'assure : le Brexit sera «un succès retentissant.»
Tonight we are leaving the European Union. pic.twitter.com/zZBsrf4BLe
— Boris Johnson (@BorisJohnson) January 31, 2020«Quels que soient les obstacles, nous allons réussir», a ajouté l'ancien maire de Londres qui a aussi tenu à déclarer que le Brexit était le «début d'une nouvelle ère de coopération amicale avec l'UE».
Pour le Premier ministre britannique, «la chose la plus importante à dire ce soir, c'est que ce n'est pas la fin, mais le début, le moment où l'aube pointe et le rideau se lève sur un nouvel acte de notre grand drame national».
Dans une allocution, Boris Johnson pense que le Brexit était «la droite, saine et démocratique chose à faire».
Le drapeau britannique est retiré du Parlement européen à Bruxelles.
Farewell Union Jack ✋🇬🇧
— Georg Matthes (@GeorgMatthes) January 31, 2020
British flag going down at the European Parliament in Brussels. #Brexitday#Bruxellespic.twitter.com/QgA4J1OZtvAnd now in front of the European Parliament 📷 @Alberbelpic.twitter.com/ybd1fhlnyW
— Andrew Connell (@andrewiconnell) January 31, 2020Le drapeau a aussi été enlevé du bâtiment du Conseil européen, dans la capitale belge.
UK flag taken down at European Council in Brussels. #BrexitDaypic.twitter.com/ahcAQjH9zg
— RT UK (@RTUKnews) January 31, 2020What a moment - the UK flag has just been taken down at the EU Council building in Brussels pic.twitter.com/EzvGwwzM1Z
— Andrew Connell (@andrewiconnell) January 31, 2020Les institutions européennes ont commencé à retirer le drapeau britannique, à commencer par celui du Conseil européen à Bruxelles, a constaté l'AFP. Ceux qui flottent aux sièges du Parlement européen, à Strasbourg comme à Bruxelles, doivent subir le même sort, à quelques heures du Brexit.
Pour Emmanuel Macron, la campagne de 2016 au Royaume-Uni, ayant abouti au Brexit, a été faite «de mensonges, d'exagérations, de simplifications, de chèques promis et qui n'arriveront jamais».
«Il faut là aussi, à chaque instant, se souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties», a-t-il affirmé.
«Un pays vient de manière très concrète de décider de nous quitter [...] c’est un jour triste», concède Emmanuel Macron.
«Mais c’est un jour aussi qui doit nous conduire à procéder différemment, à bâtir avec plus de détermination encore une Union européenne plus puissante, efficace et qui parvienne à vous convaincre davantage, à retrouver le fil de cette histoire», a-t-il poursuivi, en rappelant «l’amitié» entre le Royaume-Uni et la France.
Il aura donc fallu attendre plus de trois ans pour que soit respecté le vote populaire des Britanniques qui, lors du référendum de juin 2016 mis en place par le Premier ministre David Cameron (Parti conservateur), avaient majoritairement choisi de quitter l'Union européenne (UE). Trois années et demi durant lesquelles les vents contraires auront été puissants pour tenter d'inverser cette décision, au point de faire éclore une crise politique sans précédent dans le pays.
Paralysée par l'inaction d'un Parlement incapable d'appliquer les résultats du vote, la situation a finalement été débloquée lors des élections législatives anticipées de décembre 2019. Le triomphe du conservateur Boris Johnson, qui avait axé sa campagne sur une sortie effective rapide – possible uniquement grâce au soutien décisif de l'architecte du Brexit, Nigel Farage (Brexit Party) – s'est apparenté à un nouveau plébiscite du Brexit.
Après 47 ans de vie commune, les destins du Royaume-Uni et de l'Union européenne vont donc se séparer. En outre, de difficiles tractations s'annoncent entre le Royaume-Uni et les 27 Etats membres de l'UE pour déterminer les contours de leurs relations en matière commerciale, de sécurité ou de pêche. «Les négociations seront dures» mais «justes», a prévenu la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur la BBC, ce 31 janvier.