«Format Normandie» à Paris : une nouvelle réunion prévue dans quatre mois (EN CONTINU)

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Emmanuel Macron a reçu les dirigeants russe, ukrainien et allemand le 9 décembre à Paris pour reprendre les discussions sur la sortie de crise dans l'Est ukrainien. Ils ont convenu de mesures pour stabiliser la situation dans la zone de conflit.

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  • Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a «salué» ce 10 décembre «les avancées» réalisées lors du sommet de Paris sur l'Ukraine, le qualifiant de «premier pas vers la solution».

    «Je dois saluer les avancées. Ce n'est pas peu d'avoir un cessez-le-feu sur toute la ligne d'engagement, le désengagement des forces et les échanges de prisonniers», a déclaré Josep Borrell à Paris en énumérant les mesures convenues la veille lors d'un sommet entre les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, sous les auspices du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel.

    Le nouveau Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères a cependant exclu une levée immédiate des sanctions imposées à la Russie. «Sans solution (à la question de l'Ukraine), il n'y aura pas de changement aux sanctions de l'UE envers la Russie», a-t-il averti lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

  • Vladimir Poutine a salué un «pas important» vers une désescalade et «sans doute» un dégel, ajoutant que «la Russie [allait] faire tout ce qui dépend d'elle pour que le conflit soit terminé».

    «Le processus est en train de se développer dans la bonne direction, parce qu'il y a eu des échanges de prisonniers, parce que nous sommes arrivés à un désengagement dans trois points clés et parce que nous nous sommes retrouvés dans ce format Normandie», a-t-il déclaré.

  • Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé la décision «politiquement motivée» de l'Agence mondiale antidopage (AMA) d'exclure la Russie pour quatre ans des Jeux olympiques, en estimant que cela «contredisait la charte olympique». 

    «Il n'y a aucune reproche à faire au Comité olympique russe, et s'il n'y aucune reproche à ce comité, le pays doit participer aux compétitions sous son drapeau national», a déclaré Vladimir Poutine.

  • Interrogé sur le meurtre d'un Géorgien à Berlin, Vladimir Poutine a déclaré que cette personne était un criminel recherché par Moscou depuis longtemps, pour avoir organisé des attentats en Russie. «Il a beaucoup de sang sur les mains», a fait savoir le président russe, se disant prêt à aider l'Allemagne dans son enquête.

    Il a critiqué la décision de Berlin d'expulser des diplomates russes, estimant que ce n'était «pas correct», étant donné qu'ils n'avaient «rien à voir avec ça». «Il y a des règles non écrites, vous avez expulsé nos diplomates, nous allons expulser les vôtres», a réagi Vladimir Poutine, jugeant toutefois qu'il ne s'agissait pas d'une «crise» entre les deux pays.

  • Interrogé sur les mouvement sociaux qui secouent la France, Emmanuel Macron s'est autorisé un trait d'humour : «J'ai pleinement rassuré Vladimir Poutine en lui disant que les manifestations à Paris ne concernaient absolument pas la réforme des retraites en Russie.»

  • Dans leur déclaration commune, les parties s'accordent donc sur «des mesures immédiates pour stabiliser la situation en zones de conflit, et des mesures pour mettre en œuvre les clauses politiques des accords de Minsk», a fait savoir Emmanuel Macron.

    Le format Normandie est «le seul» format diplomatique permettant de mettre en oeuvre les accords de Minsk, a-t-il rappelé.

  • «Nous avons adopté une déclaration commune qui souligne l'importance de l'application continue et inconditionnée des accords de Minsk», a déclaré le président russe Vladimir Poutine. Il a également dit que les dirigeants souhaitaient qu'un dialogue s'ouvre entre les parties en conflit.

    Vladimir Poutine a souligné qu'un désengagement avait commencé dans trois zones, et qu'il devait continuer, afin notamment de pouvoir déminer les zones en question.

    Le chef d'Etat russe a déclaré qu'une modification de la Constitution ukrainienne était nécessaire afin de modifier le statut spécial du Donbass. Il souhaite que soit donné un caractère permanent à la loi sur le statut spécial de la région.

  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a insisté sur les questions sécuritaires, expliquant qu'il était nécessaire d'assurer dans un premier temps la sécurité pour pouvoir régler dans un second temps les questions politiques.

    Il a rappelé que les quatre dirigeants étaient tombés d'accord pour la mise en oeuvre du cessez-le-feu avant la fin 2019. Il a également déclaré que la libération de tous les prisonniers devrait s'effectuer avant le 31 décembre 2019.

    Volodymyr Zelensky a également insisté sur «la nécessité pour l'Ukraine de restaurer le contrôle entier sur sa frontière» et sur le désarmement dans les régions du Donbass. Il a rejeté toute idée de fédéralisation de l'Ukraine et affirmé que «le Donbass comme la Crimée» étaient des territoires ukrainiens.

  • La chancelière allemande Angela Merkel a expliqué que les dirigeants s'étaient mis d'accord sur la mise en œuvre du cessez-le-feu dans l'Est ukrainien. Le point le plus difficile selon elle est la mise en œuvre des dispositions politiques des accords de Minsk.

    Elle a en outre fait savoir qu'il y aurait une prorogation de la loi relative au statut spécial du Donbass. La chancelière allemande a également déclaré que l'objectif était d'organiser des élections au niveau local acceptées par l'OSCE.

Découvrir plus

Le 9 décembre, les présidents français, russe et ukrainien, ainsi que la chancelière allemande seront réunis pour une rencontre très attendue au «format Normandie», la première depuis 2016. Emmanuel Macron recevra au palais de l’Elysée Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Angela Merkel afin de reprendre les discussions consacrées à la résolution du conflit qui dure dans l’est de l’Ukraine depuis 2014, et qui a déjà fait plus de 13 000 morts (dont plus de 3 000 civils) et plusieurs millions de déplacés, selon le Haut-commissariat des Nations unies.

Baptisée «format Normandie» en référence à la première réunion quadripartite entre la France, l’Ukraine, la Russie et l’Allemagne tenue le 6 juin 2014 dans le château de Bénouville, en marge des célébrations du débarquement des Alliés en Normandie, la rencontre a pour objectif de relancer la mise en œuvre des accords de Minsk (I et II) signés en 2014 et en 2015, avec l’intention d’aboutir à un cessez-le-feu complet dans l’est de l’Ukraine ainsi qu’à la mise en place du volet politique de ces accords. C'est la cinquième rencontre du genre après les sommets de Minsk en février 2015, Paris en octobre 2015 et Berlin un an plus tard.

Auteur: RT France

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