Donald Trump se dit le «meilleur ami» d’Israël devant des électeurs juifs américains
Alors que l'élection présidentielle approche, Donald Trump a rappelé, lors d'un discours prononcé devant l'IAC, son engagement pour Israël depuis son entrée en fonction. Il s'est décrit comme le «meilleur ami» de l'Etat hébreu.
Lors d’un discours prononcé le 7 décembre dans la ville d'Hollywood, en Floride, à l'occasion d’une réunion du Conseil israélien américain (IAC), organisation ayant pour but d’encourager le soutien de la communauté israélo-américaine à l’Etat hébreu, Donald Trump a assuré qu’Israël «n'a jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche que votre président, Donald J. Trump».
Le 45e président des Etats-Unis a en outre estimé que la communauté juive américaine avait eu tort de voter pour les démocrates durant les mandats de son prédécesseur Barack Obama. «Tant d'entre vous ont voté pour des gens sous l'administration précédente... Un jour vous devrez m'expliquer ça parce que je ne crois pas qu'ils aimaient beaucoup Israël», a-t-il fait valoir.
Si la communauté juive ne représente pas une part très importante de l’électorat américain, elle jouit d’une importance électorale non négligeable en Floride, un des fameux «swing states», ces Etats qui peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre lors d’une élection présidentielle. Toutefois, historiquement, celle-ci est largement plus encline à offrir ses voix aux démocrates.
Depuis son entrée en fonction, Donald Trump a bousculé plusieurs décennies de politique étrangère américaine au Moyen-Orient en reconnaissant la ville de Jérusalem comme capitale d’Israël ou encore en établissant la souveraineté israélienne, en dépit du droit international, sur le plateau du Golan, pris à la Syrie durant la guerre des Six-Jours en 1967. Plus récemment, le 18 novembre, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait fait savoir que «l'établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n'est pas en soi contraire au droit international», se distinguant ainsi des administrations précédentes, mais aussi de l'ONU, qui considère l'occupation des territoires palestiniens comme illégale depuis 1967.
Mais malgré la multiplication des signaux positifs envoyés à l’Etat hébreu, Donald Trump semble toujours croire en son plan de paix pour la région, porté par son gendre Jared Kushner. Le président américain a réaffirmé que ce plan serait dévoilé dès que la crise institutionnelle qui secoue Israël aurait pris fin. «Beaucoup de gens disent que ça ne peut pas se faire […] Ils disent que c'est l'accord le plus dur à conclure, mais si Jared Kushner n'y arrive pas, on ne peut pas y arriver», a prévenu le locataire de la Maison Blanche.