«Menace» de la Russie et «défi» de la Chine : les alliés de l'OTAN mettent de côté leurs dissensions

«Menace» de la Russie et «défi» de la Chine : les alliés de l'OTAN mettent de côté leurs dissensions© Yui Mok / POOL Source: AFP
Les dirigeants de l'OTAN en compagnie de la reine Elizabeth II à Londres, le 4 décembre 2019.
Suivez RT en français surTelegram

A l'issue d'un sommet marqué par leurs divergences, les membres de l'OTAN se sont rassemblés derrière une déclaration dénonçant la «menace» que représenteraient les «actions agressives» russes et évoquant le défi de la montée en puissance chinoise.

Pour ce sommet du 70e anniversaire, les alliés de l'OTAN se présentaient particulièrement désunis, notamment sur la question de l'intervention turque en Syrie qui avait poussé Emmanuel Macron à évoquer «l'état de mort cérébrale» de l'Alliance, provoquant une vive réponse d'Ankara.

Cependant, à l'issue du sommet, les 29 membres ont eu à cœur de montrer qu'ils avaient la volonté de surmonter leurs désaccords. Dans une déclaration commune, ils ont ainsi affirmé leur «solidarité, unité et cohésion». Plus encore, alors que le président français espérait réorienter la stratégie de l'Alliance et définir le «terrorisme international» comme ennemi commun, c'est finalement la Russie et la «menace» que représentent ses «actions agressives» – aux yeux de l'OTAN – qui a été mise en avant. Une manière de rassurer une bonne partie des alliés, tels que les pays baltes et quelques Etats nordiques, pour qui la question demeure centrale.

La Russie, éternelle «menace» pour l'OTAN ?

L'électrochoc voulu par Emmanuel Macron n'a donc pas vraiment eu d'effet. En conférence de presse, le chef d'Etat français, qui avait encore appelé le 3 décembre au «dialogue stratégique» avec Moscou, a tenté de s'accorder bon an mal an à la position définie par l'OTAN.

«Est-ce qu'autour de la table tout le monde qualifierait la Russie d'ennemi ? Je ne pense pas. C'est aujourd'hui une menace sur certains sujets, c'est une réalité, et nous l'avons éprouvé sur les activités cyber, c'est une menace pour le voisinage, la crise ukrainienne en est une illustration», a-t-il affirmé, avant de contrebalancer : «C'est également un voisin sur le plan géographique et c'est une réalité une fois encore, et c'est aussi un partenaire. C'est une puissance avec laquelle nous travaillons certains sujets sur lesquels nous avançons.»

Pourtant dans les faits, difficile de voir une réelle évolution : le plan de l'alliance militaire concernant les pays baltes et la Pologne, qui était jusqu'à présent bloqué par la Turquie, va pouvoir être mis en place. Ankara, qui souhaitait que l'alliance reconnaisse comme «terroriste» la milice kurde des YPG qu'elle combat en Syrie, est finalement rentrée dans le rang et a levé son veto. «Nous remercions tous le président Erdogan pour sa solidarité», a commenté le chef d'Etat lituanien.

Seul élément qui peut apparaître comme allant dans le sens d'un éventuel changement dans les années à venir, le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg s'est vu confier une mission de réflexion sur la vocation de l'OTAN, mais il y a fort à parier que ce qui en ressortira sera loin de la focalisation sur le terrorisme défendue par Emmanuel Macron.

En effet, si son attitude à l'encontre de Moscou ne constitue pas une surprise, l'alliance atlantique a en revanche changé de ton envers la Chine. Emboîtant le pas de la rhétorique plus offensive de Donald Trump à son égard, l'OTAN a reconnu pour la première fois la montée en puissance de Pékin et ses politiques internationales comme «des opportunités et des défis».

Lire aussi : OTAN : moqué par Trudeau dans une vidéo, Trump le juge «hypocrite» et annule sa conférence de presse

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix