Macron, Merkel et Johnson accusent l'Iran d'être «responsable» de l'attaque contre l'Arabie saoudite
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont rejoint les Etats-Unis et l'Arabie saoudite dans leur accusation portée à l'encontre de l'Iran, au sujet des attaques de sites pétroliers saoudiens, qui avaient été revendiquées par les rebelles houthis.
Les ambitions françaises de médiation sur la crise iranienne sont-elles compromises ? Le 23 septembre, le président de la République et les chefs des gouvernements allemand et britannique, ont accusé en chœur l'Iran d'être «responsable» de l'attaque du 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes. Partant, les trois dirigeants l'ont exhorté à «s'abstenir de toute nouvelle provocation».
«Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas d'autre explication plausible», ont déclaré Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson dans un communiqué commun, à l'issue d'une rencontre à trois en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Les trois nations européennes affichent ainsi un front commun avec Washington et Riyad. Les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont, en effet, accusé l'Iran d'être derrière des attaques de drones contre deux importants sites pétroliers saoudiens le 14 septembre, qui ont fait flamber le cours du pétrole. Ces attaques ont été revendiquées par les Houthis, des rebelles yéménites soutenus par Téhéran et pris pour cibles par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite.
Le 15 septembre, le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Abbas Moussavi, avaient balayé les accusations américaines : «Des accusations et remarques aussi stériles et aveugles sont incompréhensibles et insensées», avait-il déclaré, laissant entendre qu'elles avaient pour but de justifier «des actions futures» contre l'Iran.
Cette crise diplomatique s'inscrit dans un contexte de tensions élevées entre l'Iran et les Etats-Unis, depuis que ces derniers se sont retirés en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Washington, qui accuse l'Iran de jouer un rôle déstabilisateur dans la région moyen-orientale et de soutenir le terrorisme, poursuit une politique de «pression maximale» contre Téhéran.
Lire aussi : Le président iranien Hassan Rohani s'élève contre la militarisation du Moyen-Orient