«God Save the Queen» : à Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux appellent Londres à l'aide

«God Save the Queen» : à Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux appellent Londres à l'aide© Nicolas ASFOURI Source: AFP
Un manifestant devant le consulat du Royaume-Uni à Hong Kong, le 15 septembre.
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Rassemblés devant le consulat du Royaume-Uni à Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux ont brandi des drapeaux de l'Union Jack et entonné des chants patriotiques britanniques, demandant à Londres de les «protéger» contre Pékin.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le consulat du Royaume-Uni à Hong Kong ce 15 septembre, pour demander à Londres d'agir en faveur de la mobilisation anti-gouvernementale qui secoue son ancienne colonie, rétrocédée à la Chine en 1997.

Brandissant des drapeaux britanniques ainsi que des drapeaux hongkongais de l'époque coloniale, les manifestants ont entonné plusieurs chants britanniques, tel que l'hymne God Save the Queen ou le chant patriotique Land of Hope and Glory.

Bien conscients qu'il est hautement improbable que le Royaume-Uni ne déclenche une guerre coloniale comme elle en avait l'habitude au XIXe siècle, les manifestants ont demandé à Londres l’octroi de la citoyenneté britannique aux détenteurs d'un passeport britannique d'outre-mer. Créé en 1987, ce document a été accordé à des centaines de milliers de résidents de Hong Kong, et permet de voyager sans visa au Royaume-Uni, pour six mois.

Nous sommes britanniques et nous ne nous rendrons jamais !

Pour parvenir à leurs fins, les manifestants ont montré leur allégeance à la monarchie britannique en scandant : «Nous sommes britanniques et nous ne nous rendrons jamais !».

Accusations d'ingérence occidentale

Cet appel du pied en direction de Londres n'est pas le premier de la part des militants anti-gouvernementaux, qui cherchent à s'attirer des soutiens internationaux. Ainsi, le 8 septembre, une foule compacte avait manifesté devant le consulat des Etats-Unis, afin d'appeler Washington à faire pression sur Pékin. Carrie Lam, le chef de l'exécutif pro-chinois de Hong Kong, avait immédiatement réagi, mettant en garde contre toute tentative d'ingérence étrangère.

Les exécutifs de Hong Kong et Pékin avaient déjà, auparavant, dénoncé ce qu'ils considèrent être des tentatives américaines d'ingérence. Le 8 août par exemple, le ministère chinois des Affaires étrangères exprimait son «profond mécontentement» vis-à-vis des autorités américaines après la révélation par la presse d'une rencontre entre le chef de la section politique du consulat général américain de Hong Kong et des militants anti-gouvernement.

Par ailleurs, des références à l'Occident émergent depuis le début du mouvement de contestation : le 1er juillet déjà, à l'occasion du 22e anniversaire du transfert de Hong Kong du Royaume-Uni à la Chine, des manifestants installaient par exemple un drapeau colonial britannique dans le Parlement de Hong Kong dans lequel ils venaient de pénétrer de force. Dans les cortèges, apparaissent en outre des drapeaux américains ou des casquettes «Make America Great Again».

Les manifestants ont commencé à descendre dans la rue, il y a deux mois, pour protester contre un projet de loi hongkongais qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine. Un projet de loi que l'exécutif local a finalement annoncé retirer. A présent, les manifestants demandent notamment l'introduction du suffrage universel ou l'ouverture d'une enquête «indépendante» sur l'usage de la force par la police hongkongaise, et dénoncent ce qu'ils considèrent être une emprise de plus en plus forte de Pékin sur l'ancienne colonie britannique.

Lire aussi : Hong Kong : manifestation massive devant le consulat américain pour réclamer l'aide de Washington

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