La Russie demande à Google d'empêcher la promotion d'événements illégaux de masse sur YouTube
Roskomnadzor, l'agence de supervision des communications et des technologies de l'information russe, a demandé à Google de prendre des mesures pour empêcher la promotion sur la plateforme YouTube, de mobilisations massives non autorisées en Russie.
L'agence de supervision des communications et des technologies de l'information russe, Roskomnadzor, a envoyé une lettre à Google. Son objet : demander au géant américain du web de prendre des mesures pour empêcher la promotion d’événements de masse non autorisés par les autorités russes, sur la plateforme vidéo YouTube (propriété de Google).
Selon un communiqué officiel de Roskomnadzor, «un certain nombre d’organisations disposant de chaînes YouTube acquièrent des outils publicitaires (tels que des "notifications push") afin de diffuser des informations sur les événements de masse non autorisés (illégaux), y compris ceux qui visent à perturber les élections de portée fédérale et régionale». Les «push», rapporte l'agence russe, sont même reçus par des utilisateurs qui ne sont pas abonnés aux chaînes YouTube des organisations les envoyant.
Si Google ne répond pas à la lettre de Roskomnadzor, déclare enfin celle-ci, la Russie considérera cela comme une ingérence dans ses affaires, ainsi qu’«une influence hostile et une entrave à la tenue d’élections démocratiques en Russie, laissant ainsi le droit à une réaction adéquate».
Contrairement à ce que laisse entendre une dépêche de l'AFP partagée par certains médias, Roskomnadzor ne demande pas à Google de prendre des mesures contre des chaînes YouTube «diffus[a]nt des informations sur les protestations non autorisées», mais très précisément d'empêcher la promotion d'événements massifs non autorisés sur cette plateforme.
Chaque samedi, depuis bientôt un mois, des milliers de militants de l’opposition défilent à Moscou, après le refus par la commission électorale de valider des dizaines de candidatures en vue des élections au Parlement de la ville fixées au 8 septembre. La Commission avait argué que ces annulations étaient liées à des fraudes dans les procédures de recueil des signatures, l'opposition soupçonnant de son côté le maire, Sergueï Sobianine, de vouloir la faire taire. Les rassemblements non autorisés ont entraîné des milliers d'interpellations.
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