Mali : au moins 95 morts dans l'attaque d'un village dogon

- Avec AFP

Mali : au moins 95 morts dans l'attaque d'un village dogon © Florin Iorganda Source: Reuters
Vieille mosquée dans le village d'Ende, dans le pays Dogon, au Mali, le 4 février 2007 (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Dans la nuit du 9 au 10 juin, des hommes armés ont attaqué le village dogon de Sobane-Kou, dans le centre du Mali. Selon un bilan provisoire des autorités, au moins 95 habitants ont péri dans l’attaque et 19 sont portés disparus.

Le Mali est une nouvelle fois endeuillé : au moins 95 habitants d’un village dogon de Sobane-Kou, dans le centre du Mali, ont été tués par des hommes armés dans la nuit du 9 au 10 juin selon un bilan provisoire du gouvernement malien. Dix-neuf personnes sont en outre portées disparues. Si les autorités soupçonnent «des terroristes» d'être à l'origine de l'attaque, aucune revendication n'a été enregistrée. 

«C'est un choc, une tragédie», a confié à l'AFP le chef de la mission de l'ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, dans les couloirs des Nations unies à New York, alors que se répandait la nouvelle de cette nouvelle tuerie. Elle fait suite au massacre, le 23 mars, de quelque 160 Peuls par de présumés chasseurs dogons dans cette région, proche de la frontière avec le Burkina Faso, devenue la plus violente du pays.

Depuis l'apparition en 2015 dans le centre du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs «groupes d'autodéfense».

«C'est un village dogon qui a été quasiment rasé», a confié une source de sécurité  malienne sur place. Selon un rescapé, Amadou Togo, les assaillants étaient «une cinquantaine d'hommes lourdement armés, venus à bord de motos et de pick-up». «Ils ont d'abord encerclé le hameau avant de lancer l'assaut, tous ceux qui ont voulu fuir ont été abattus», a-t-il raconté à l'AFP. 

L'association de chasseurs dogons Dan Nan Ambassagou, dont le gouvernement avait annoncé la dissolution le 24 mars, au lendemain du massacre d'Ogossagou, a condamné un «acte terroriste et génocidaire intolérable». Dans un communiqué, le mouvement «considère cette attaque comme une déclaration de guerre et en prend acte». Le groupe, qui avait démenti en mars toute implication dans la tuerie d'Ogossagou mais rejeté sa dissolution et refusé de «déposer les armes», réitère «sa disponibilité» aux populations pour «assurer davantage leur sécurité» face aux carences de l'Etat et de la communauté internationale.

Des violences intercommunautaires qui t’intensifient 

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes, dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces violences se sont propagées du nord vers le centre, voire parfois le sud du Mali. Elles se mêlent très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

Lire aussi : Terrorisme, réconciliation nationale, climat socio-économique : le Mali à la croisée des chemins

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix