Malgré les menaces de Washington, Erdogan refuse de renoncer au S-400 russe
Les Etats-Unis menacent Ankara de sanctions économiques si cette dernière, membre de l'OTAN, fait l’acquisition d'un système de défense russe. Le dirigeant turc a fait savoir qu'il ne plierait pas.
Recep Tayyip Erdogan a fait savoir, ce 4 juin, qu'il n'entendait pas renoncer à l'achat du système de missiles russe S-400. Il a en outre estimé que l'offre que lui avait faite Washington n'était pas satisfaisante.
«Nous avons passé un accord [avec la Russie]. Nous sommes déterminés. Il n'est pas question de faire machine arrière», a assuré le président turc dans des propos cités par l'agence officielle turque Anadolu.
La volonté d'Ankara d'acheter le système russe de défense antiaérienne S-400 est une source majeure de frictions entre la Turquie et les Etats-Unis, alliés au sein de l'OTAN.
«Si elle va au bout de la réception des S-400, la Turquie le paiera très cher», avait menacé le 29 mai le porte-parole du département d'Etat américain Morgan Ortagus. Il avait en outre évoqué la possibilité d'annuler la vente de F-35 qu'Ankara souhaite acquérir, et d'imposer des sanctions économiques.
Recep Tayyip Erdogan a précisé qu'il avait tenté de régler le problème en discutant avec Washington, ajoutant : «Néanmoins, malheureusement, la partie américaine ne nous a pas donné une offre aussi bonne que [celles du] S-400.»