A la conférence de Munich, Lavrov se félicite d'une Russie «mieux écoutée»
Au terme de la conférence de Munich, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a tiré un bilan positif de ses entretiens avec ses partenaires européens. Le diplomate a en revanche dénoncé l'hégémonisme des Etats-Unis.
Au terme de trois jours d'échanges dans le cadre de la conférence annuelle sur la sécurité de Munich, le ministre russe des Affaires étrangères s'est félicité d'une certaine normalisation, selon lui, des relations entre les Européens et Moscou.
«[La communauté internationale] a commencé à mieux écouter [la Russie]», a observé Sergueï Lavrov, ce 17 février, devant des journalistes, ajoutant : «Nous sommes des gens patients... au sens stratégique du terme.» A l'occasion de ce grand raoût consacré à la sécurité internationale, la délégation russe a enchaîné les rencontres bilatérales, y compris avec des Etats européens très critiques à l'encontre de l'action internationale de la Russie. La veille, Londres et Moscou avaient renoué un dialogue diplomatique rompu depuis l'éclatement de l'affaire Skripal, il y a onze mois.
Le chef de la diplomatie russe a également exprimé la conviction que les tentatives répétées de Washington d'imposer sa volonté «menaçaient le système économique international», alimentant un «sentiment d’incertitude» dans le monde. Les «mesures coercitives unilatérales des Etats-Unis qui tentent d’appliquer leur législation de manière extraterritoriale et d’obliger les autres pays à se conformer aux lois d’un Etat étranger» ne font que contribuer à la «confusion» entre ses propres alliés, a-t-il encore estimé.