Le Venezuela ordonne une «révision totale» de ses relations avec les Etats-Unis
- Avec AFP
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé le 22 janvier le gouvernement américain d'avoir fomenté un coup d'Etat, au lendemain d'une tentative ratée de putsch militaire et à la veille de manifestations pro et anti-gouvernementales.
Au cours d'une allocution radio-télévisée le 22 janvier, le chef d'Etat du Venezuela Nicolas Maduro Maduro a demandé à son ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza d'engager une «révision totale des relations» avec Washington. Le président bolivarien accuse en effet le gouvernement américain d'avoir ordonné «un coup d'Etat fasciste», au lendemain d'une tentative de putsch militaire et à la veille de manifestations pro et anti-gouvernementales.
Le #Venezuela à nouveau visé par une tentative de coup d'Etat militaire, 27 soldats arrêtés (IMAGES)
— RT France (@RTenfrancais) 21 janvier 2019
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Quelques heures plus tôt, le ministre de la Communication du Venezuela, Jorge Rodriguez, avait accusé le vice-président américain Mike Pence d'avoir ordonné à des «terroristes» de provoquer des violences durant la manifestation de l'opposition prévue ce 23 janvier afin de déstabiliser le gouvernement vénézuélien. Selon le ministre, les 27 militaires arrêtés ce 21 janvier après s'être soulevés contre le président vénézuélien ont remis à des militants de l'opposition une partie des armes dérobées «pour que soient perpétrées des violences, qu'il y ait des blessés et des morts pendant la manifestation».
Mike Pence martèle son soutien à l'opposition vénézuélienne
Jorge Rodriguez a désigné ces militants comme des «civils appartenant à la cellule terroriste Voluntad Popular», le nom du parti de l'opposant emprisonné Leopoldo Lopez et du président du Parlement, Juan Guaido. D'après le ministre, le plan prévoirait que des individus habillés en uniforme militaire «tirent demain matin [ce 23 janvier] contre la manifestation de l'opposition».
«Pourquoi ? Pour obéir aux ordres de Mike Pence», a affirmé le ministre vénézuélien, en référence au vice-président américain qui a affiché le 22 janvier sa solidarité avec la manifestation organisée à l'appel de l'opposition pour exiger un gouvernement de transition et l'organisation d'«élections libres». Dans un tweet du 23 janvier, Mike Pence a rappelé que les Etats-Unis «se tenaient au côté du peuple vénézuélien alors qu'il cherche à recouvrer sa liberté face au dictateur Nicolas Maduro».
.@POTUS & the US stand w/ the Venezuelan people as they seek to regain their liberty from dictator Nicolás Maduro. For the sake of our vital interests & the sake of the Venezuelan people, we will not stand by as Venezuela crumbles. Read my op-ed in @WSJ: https://t.co/CRNMxlNIJM
— Vice President Mike Pence (@VP) 23 janvier 2019
Yankee go home, nous n'allons pas vous permettre de vous immiscer dans les affaires de la patrie
La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodriguez, s'en est également prise au vice-président américain qui, selon elle, «prétend venir gouverner le Venezuela en donnant des instructions sur ce qui doit se passer demain au Venezuela, appelant ouvertement à un coup d'Etat». «Yankee go home, nous n'allons pas vous permettre de vous immiscer dans les affaires de la patrie», a-t-elle lancé.
La brève tentative de coup d'Etat d'un groupe de militaires le 21 janvier a fait monter la tension dans le pays, alors que des mobilisations anti- et pro-gouvernementales sont annoncées ce 23 janvier.
Les Etats-Unis, l'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique latine n'ont pas reconnu le deuxième mandat du socialiste Nicolas Maduro, investi le 10 janvier.
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