Pour financer l'Islam, l'Allemagne est prête à étendre la taxe religieuse à la communauté musulmane

Pour financer l'Islam, l'Allemagne est prête à étendre la taxe religieuse à la communauté musulmane© Fabrizio Bensch Source: Reuters
La mosquée Sehitlik Mosque à Berlin, le 28 novembre 2018 (image d'illustration).
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Berlin réfléchit à étendre la taxe religieuse à la communauté musulmane. Un moyen de «s'émanciper de l'influence des donateurs étrangers», a estimé le chef de la majorité parlementaire Thorsten Frei. 4,5 millions de musulmans vivraient en Allemagne.

Comment contrecarrer le financement étranger du culte musulman en Allemagne ? Selon plusieurs membres de la coalition au pouvoir, Berlin serait prêt à appliquer le dispositif de la taxe religieuse aux musulmans vivant dans le pays.

Cette taxe, qui existe depuis 1933, est acquittée par les citoyens se déclarant membres de la religion catholique, protestante ou juive. Elle concerne aujourd'hui neuf communautés dépendant de ces cultes. Les personnes se disant athées peuvent également avoir à la payer lorsque les autorités religieuses locales prouvent l’existence, même à l’étranger, d’un certificat de baptême par exemple. 

Cela réduirait certainement le risque d’ingérence extérieure et de radicalisation, même s’il reste encore beaucoup à concrétiser dans le concept

S'acquitter d'une telle taxe permet de pouvoir bénéficier de services tels qu’un enterrement religieux, un baptême, l’obtention d’une place de crèche ou d’école gérées par ces institutions. Près de 500 millions d'euros serait ainsi récoltés chaque année.

Les financements turcs dans le viseur

Pour le député de la majorité parlementaire, Thorsten Frei (CDU), l'élargissement du dispositif à la communauté musulmane constituerait un «pas en avant». Dans une interview au journal Die Welt, il a en outre estimé qu'une telle réforme permettrait à l'Islam d'Allemagne de «s'émanciper de l'influence des donateurs étrangers».

Même son de cloche du côté du SPD, membre de la coalition gouvernementale, dont le député Burkhard Lischka s'est lui aussi dit favorable à l'ouverture d'un débat sur la question. «Cela réduirait certainement le risque d’ingérence extérieure et de radicalisation, même s’il reste encore beaucoup à concrétiser dans le concept», a-t-il expliqué.

La Turquie est notamment accusée de tenter de faire main basse sur les mosquées allemandes via l'Union turco-islamique des affaires religieuses. En mars, le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, avait fait savoir qu'il souhaitait mettre fin aux «influences étrangères» sur l'Islam allemand. 

4,5 millions de musulmans vivraient en Allemagne et seraient ainsi concernés par cette taxe. Son calcul devrait être calqué sur celui de la taxe religieuse actuellement en vigueur, à savoir environ 9% de l'impôt sur le revenu du contribuable concerné. Néanmoins, pour que les mosquées puissent bénéficier de cette manne, elles devront se déclarer «organisations publiques», à l'instar des communautés catholique, protestante et juive. 

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