CNN vire un de ses commentateurs politiques suite à ses propos critiques sur Israël
Marc Lamont Hill, un intervenant régulier de la chaîne CNN, n'aura pas survécu au discours qu'il a prononcé aux Nations unies et dans lequel il a appelé à «une Palestine libre du fleuve à la mer». La chaîne a mis fin à son contrat dans la foulée.
La chaîne américaine CNN a décidé de mettre fin au contrat de son commentateur politique Marc Lamont Hill, comme elle l'a annoncé le 30 novembre dans un article publié sur son site. «Marc Lamont Hill n'est plus sous contrat avec CNN», a laconiquement déclaré un porte-parole de la chaîne, sans donner plus de précisions.
Mais le timing de cette annonce laisse peu de doutes quant aux raisons qui ont poussé CNN à se séparer de son collaborateur. Egalement professeur à l'université Temple de Philadelphie, Marc Lamont Hill s'est exprimé aux Nations unies à l'occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien le 28 novembre.
A cette occasion, il a accusé le gouvernement israélien de «normaliser le colonialisme [dans les territoires palestiniens occupés]» avant d'appeler à une «une Palestine libre du fleuve [Jourdain] à la mer». Une formule immédiatement reliée par certains au mouvement islamiste palestinien Hamas, puisque celui-ci l'utilise régulièrement.
Réagissant à son éviction sur Twitter, Marc Lamont Hill s'est défendu de tout antisémitisme et d'avoir lancé «un appel à détruire quoi que ce soit ou qui que ce soit», expliquant simplement «soutenir la liberté de la Palestine». «Je soutiens l'auto-détermination de la Palestine. Je suis profondément critique de la politique et des pratiques d'Israël», a-t-il ajouté.
I support Palestinian freedom. I support Palestinian self-determination. I am deeply critical of Israeli policy and practice.
— Marc Lamont Hill (@marclamonthill) 29 novembre 2018
I do not support anti-Semitism, killing Jewish people, or any of the other things attributed to my speech. I have spent my life fighting these things.
Il a par ailleurs rappelé que la phrase qu'il a prononcée et qui a été interprétée comme un référence au Hamas datait de l'époque où la Palestine était sous mandat britannique et n'était l'exclusivité de personne.