Démission de Liberman : les 5 déclarations les plus fracassantes du ministre de la Défense israélien
La démission du ministre israélien de la Défense Avigdor Liberman, représentant l'aile droite du gouvernement Netanyahou, a provoqué une crise politique en Israël. Poids lourd politique, il est l'auteur de nombreuses sorties polémiques.
Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, a démissionné de son poste ce 14 novembre pour protester contre le cessez-le-feu signé la veille avec le Hamas par le Premier ministre, Benjamin Netanyahou. Il l'a qualifié de «capitulation devant le terrorisme», ajoutant : «L'Etat achète le calme à court terme au prix de graves dommages à long terme pour la sécurité nationale.» Un épisode meurtrier a en effet opposé Israël et la bande de Gaza, faisant craindre une quatrième guerre en moins d'une décennie dans le territoire sous blocus coincé entre l'Etat hébreu, l'Egypte et la Méditerranée.
Crise politique en #Israël 🇮🇱 : démission du ministre de la Défense qui proteste contre le cessez-le-feu#Lieberman#Hamas
— RT France (@RTenfrancais) 14 novembre 2018
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Avigdor Liberman, qui s'est également insurgé contre la décision du gouvernement de permettre le transfert de dollars qataris à Gaza, principalement pour payer les salaires des fonctionnaires du mouvement islamiste palestinien Hamas, est un habitué des sorties polémiques. Membre de la diaspora juive russophone, celui qui est né Evik Lvovitch Liberman, a fondé en 1999 le parti ultranationaliste Israel Beytenou. Sa ligne politique très à droite, notamment concernant l'attitude de l'Etat hébreu envers l'Iran et les Territoires palestiniens, l'ont conduit à plusieurs reprises à faire des déclarations chocs. Florilège.
«Quittez la France et venez en Israël» : la proposition de Liberman aux Français juifs
Avigdor Liberman a appelé en décembre 2016 les Français juifs à quitter leur pays pour Israël afin qu'ils puissent «rester juifs». «Il est peut-être temps de dire aux Français juifs, ce n'est pas votre pays, ce n'est pas votre terre. Quittez la France et venez en Israël. Avec toutes les difficultés que cela implique, si vous voulez rester juif et être sûr que vos enfants et petits-enfants restent juifs, faites votre aliyah en Israël», a-t-il ainsi déclaré.
Pourquoi ne pas «découper à la hache» les Arabes israéliens ?
Au cours d'un meeting le 10 mars 2015 dans la ville d'Herzliya, Avigdor Liberman a eu des mots peu amènes concernant les Arabes israéliens qui ne seraient pas fidèles à la patrie. «Ceux qui sont de notre côté méritent beaucoup, mais ceux qui sont contre nous méritent de se faire décapiter à la hache», a-t-il ainsi fulminé. Il a également estimé que la peine de mort était appropriée pour tous ceux qui dénonceraient les politiques israéliennes à l’encontre des Palestiniens.
Pourquoi ne pas noyer les Palestiniens dans la Mer Morte ?
En juillet 2003, alors qu'il est ministre des Transports, Avigdor Liberman propose de transporter les populations palestiniennes en bus afin de les noyer dans la Mer Morte d'où «ils ne reviendront pas».
Pourquoi ne pas lâcher une bombe nucléaire sur le Hamas ?
En janvier 2009, le plus haut responsable russophone de l'histoire israélienne affirme vouloir prendre exemple sur la façon dont les Etats-Unis ont fait céder le Japon 1945. Comprendre : utiliser la bombe atomique afin que le Hamas perde la «volonté de se battre».
Pourquoi ne pas exécuter les parlementaires qui ont rencontré le Hamas ?
Autre proposition d'Avigdor Liberman en mai 2006 : exécuter les membres arabes de la Knesset qui ont rencontré des membres du Hamas. D'ailleurs, selon lui, tous les Israéliens qui sont en faveur des négociations avec le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza sont des collaborateurs et devraient être exécutés. «La Seconde guerre mondiale s'est terminée par le procès de Nuremberg», fait-il savoir à l'époque.
Pourquoi ne pas bombarder le barrage d'Assouan en Egypte ?
En 2001, Avigdor Liberman a proposé de pilonner le barrage d'Assouan en Egypte dans le cas où des troupes égyptiennes faisaient le choix de stationner dans le Sinaï. «Si [le président égyptien] Moubarak exécute sa menace et met des forces dans le Sinaï, ce serait un exemple de franchissement de la ligne rouge auquel nous devrons réagir fermement, notamment en bombardant le barrage d'Assouan», expliquait-il.