Les Pays-Bas annoncent la fin de leur soutien aux Casques blancs et aux rebelles syriens

Les Pays-Bas annoncent la fin de leur soutien aux Casques blancs et aux rebelles syriens© Omar Sanadiki Source: Reuters
Un rebelle syrien devant un bus à Idleb en Syrie, le 26 mars 2018 (image d'illustration).
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Les controversés Casques blancs et les rebelles syriens soi-disant «modérés» ne recevront plus de financements de la part du gouvernement néerlandais. En cause notamment, la perspective d'une victoire de Bachar el-Assad en Syrie.

Les Pays-Bas ont décidé de mettre fin à leur soutien aux rebelles de Syrie, car cette aide n'aurait, selon eux, pas fourni les «résultats escomptés». «La possibilité de changer rapidement la situation [en Syrie] est très faible», explique une lettre émanant de la chambre basse du parlement néerlandais, datée du 7 septembre et signée par les ministres des Affaires étrangères et du Commerce. «Une victoire militaire d'Assad est désormais imminente», poursuivent les auteurs du texte. Le soutien des Pays-Bas à différents groupes de l'«opposition armée modérée» s'arrête immédiatement, selon le texte. Les versements en faveur des Casques blancs se poursuivront en revanche jusqu'au mois de décembre inclus.

Dans la lettre, ces membres du gouvernement expliquent que le financement des projets «de stabilisation» de la Syrie (en réalité des financements de projets liés à l'opposition), étaient effectués en coopération avec des donateurs d'autres pays et a coûté au fil des années près de 70 millions d'euros aux Pays-Bas. Cet engagement a toutefois échoué, selon eux, car les forces loyales au gouvernement syrien sont en passe de gagner la guerre contre les rebelles.

Dans le détail, les Pays-Bas ont alloué 25 millions d'euros à un fonds d'assistance «non-létal», 12,5 millions d'euros aux Casques blancs et 15 millions d'euros à un service d'accès à la justice en Syrie, le programme AJACS. Ce dernier a supposément été pensé pour soutenir la «police de la communauté» en Syrie, et particulièrement le groupe de la controversée Police syrienne libre. Si cette organisation se présente comme une force de police alternative, la BBC lui avait consacré un reportage où elle remarquait que de nombreux financements de Londres qui lui étaient destinés atterrissaient entre les mains de groupes djihadistes. 

Les Casques Blancs, financés par les Etats-Unis et le Royaume-Uni notamment, sont accusés par Moscou et Damas de coopérer avec des groupes djihadistes et de fournir une couverture à des groupes terroristes qui mettraient en scène des attaques chimiques dans le but de les attribuer au pouvoir syrien. En juin 2017, un membre des Casques blancs a été exclu de l'organisation après avoir participé à des scènes extrêmement choquantes de décapitation. L'organisation n'opère d'ailleurs que dans des bastions sous contrôle des groupes rebelles armés. Entre les 21 et 22 juillet, 422 d'entre eux ont été transférés en Jordanie avec l’aide des autorités israéliennes, au grand dam de Damas et de Moscou.

Les Pays-Bas financent un groupe qu'ils considèrent comme terroriste

Cette prise de position du gouvernement hollandais survient peu après la diffusion de l'enquête de la chaîne publique néerlandaise NOS qui a rapporté qu'au moins 22 membres armés des rebelles syriens avaient reçu de la part de l'organisme censé ne financer que des initiatives non létales des équipements tels que des téléphones satellites, des uniformes et des pick-ups Toyota.

Les journalistes de la chaîne télévisée néerlandaise ont, de plus, démontré qu'au moins un groupe djihadiste, le Front du Levant, avait reçu de l'aide des Pays-Bas alors même que le groupuscule est considéré comme terroriste par la justice néerlandaise. Un Néerlandais est même actuellement inculpé pour avoir rejoint le groupe en 2015 et qualifié de «salafiste et djihadiste» par les tribunaux du pays. L'enquête a également révélé que plusieurs autres groupes financés par les Pays-Bas avaient été impliqués dans des violations manifestes des droits de l'homme en Syrie et avaient «coopéré avec des groupes extrémistes». De nouvelles révélations sur le financement de ces groupes doivent être dévoilées dans les prochains jours par la chaîne publique néerlandaise.

Lire aussi : Les Etats-Unis promettent à Damas une réponse «plus forte» en cas d'attaque chimique

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