Un bénévole des Casques blancs exclu après son implication présumée dans la décapitation d'un soldat

Un bénévole des Casques blancs exclu après son implication présumée dans la décapitation d'un soldat Source: AFP
Les Casques blancs à nouveau au cœur d'une polémique en Syrie
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La Défense civile syrienne a réagi après la diffusion d’une vidéo montrant un homme arborant son logo, assister à une décapitation. Il ne s'agit pas du premier incident de la sorte pour l'ONG, accusée par Damas d'être proche de groupes extrémistes.

Dans un communiqué publié le 21 juin sur son site internet, la Défense civile syrienne (DCS) a annoncé avoir exclu un de ses bénévoles ayant dérogé aux principes d'«humanité, de neutralité et d'impartialité» que l'organisation controversée dit mettre en avant. 

L'incident a eu lieu le 20 juin 2017 dans le gouvernorat de Deraa, dans le sud-ouest de la Syrie, selon les Casques blancs (nom donné aux membres de la DCS), qui précisent : «Le bénévole concerné agissait indépendamment, et pas en qualité de membre de la DCS.»

Un bénévole présumé repéré lors d'une décapitation

Le communiqué de l’ONG, qui se présente comme un organisme de protection des civils, survient après la diffusion sur internet, quelques heures plus tôt, d’une vidéo extrêmement choquante, que RT France a choisi de ne pas diffuser.

Sur les images, on peut voir des cadavres d'individus en habits militaires (des soldats de l'armée syrienne, selon l'utilisateur ayant posté la vidéo sur Twitter) amoncelés à l’arrière d’un pick-up, être jetés dans une décharge. La scène aurait été filmée le jour-même à Deraa, précise le tweet.

Alors que plusieurs personnes manipulent les cadavres, un homme portant un vêtement sur lequel on distingue le logo de la DCS, saisit alors un corps.

Un bénévole des Casques blancs exclu après son implication présumée dans la décapitation d'un soldat© Captures d'écran Twitter
A gauche, l'homme arborant le logo des Casques blancs dans la vidéo. A droite, le logo des Casques blancs

Il réapparaît quelques secondes plus tard pour agiter un drapeau de la Syrie saisi au milieu des cadavres, tandis qu'un autre individu montre une tête décapitée au premier plan, avant de la jeter au sol.

Un bénévole des Casques blancs exclu après son implication présumée dans la décapitation d'un soldat© Capture d'écran Twitter
La tête d'un homme est exhibée devant la caméra

Une autre vidéo, toute aussi sanglante, publiée le 20 juin sur YouTube par Horan Free League, un organisme qui se définit sur son compte Twitter comme issu de la révolution syrienne et exposant «les crimes des forces d'Assad», montre le même véhicule blanc avec des cadavres amoncelés à l'arrière.

Le média rebelle précise, dans le titre de la vidéo, qu'il s'agit de soldats de l'armée syrienne et de milices soutenant le gouvernement, qui tentaient de pénétrer à l'Est de Deraa, une zone partiellement aux mains des groupes anti-Assad.

Un bénévole des Casques blancs exclu après son implication présumée dans la décapitation d'un soldat© Capture d'écran Twitter et YouTube
A gauche, le pick-up blanc dans la vidéo de Twitter. A droite, le même véhicule dans la vidéo de YouTube

L'organisation controversée n'en est pas à son premier incident

Le 18 mai déjà, les Casques blancs avaient annoncé dans un communiqué qu'ils suspendaient deux de leurs membres venus enlever un corps, quelques secondes après une exécution sommaire conduite par des militants rebelles à Jasim, dans le gouvernorat de Deraa. La scène, filmée, avait été diffusée sur internet.

Se présentant comme une organisation visant à secourir les victimes du conflit syrien en toute impartialité, les Casque blancs sont financés partiellement par des donations et partiellement par des gouvernements occidentaux, notamment les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni.

Pressentis pour le prix Nobel de la paix 2016, ils sont accusés par Moscou et Damas d'être proches de groupes rebelles radicaux, comme le Front Fatah el-Cham, lié à al-Qaïda.

Lire aussi : Des rebelles syriens «modérés» se seraient filmés en train de décapiter un enfant à Alep

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