«Guerre sans fin pour l'empire» : Macron interpellé par des étudiants sur les frappes en Syrie
Venu sur un campus universitaire à Washington pour s'adresser à des étudiants, le président français a eu la mauvaise surprise d'être accueilli par des étudiants brandissant des pancartes dénonçant les frappes occidentales en Syrie.
Avant d'arriver à une séance de questions-réponses avec des étudiants de l'université George Washington le 25 avril, le président français Emmanuel Macron a été interpellé par un groupe d'étudiants, dénonçant les frappes en Syrie opérées par la France, le Royaume-Uni et les Etats-unis mi-avril. Ceux-ci arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, en anglais : «Bombarder la Syrie ne protège pas le peuple ; cela le tue», «Non à la guerre à la Syrie» ou encore «Irak, Libye, Syrie : guerre sans fin pour l'empire».
Macron va au contact face à des étudiants qui brandissent des pancartes
— Paris Match (@ParisMatch) 25 avril 2018
Vidéo : @OlivierRoyantpic.twitter.com/pysTpJiRIk
President Macron at GW. We’re out here saying NO WAR ON SYRIA pic.twitter.com/mMjWMO8Stk
— Morgan🦇 (@angery_snail) 25 avril 2018
Le chef d'Etat s'est alors arrêté pour tenter de les convaincre du bien fondé de son action. «Nous ne sommes pas ceux qui veulent faire la guerre en Syrie aujourd'hui, le régime de Bachar el-Assad est celui qui veut faire la guerre en Syrie», a-t-il assuré, soutenant qu'il n'avait pas attaqué le gouvernement syrien, mais simplement «neutralisé ses capacités».
Si vous voulez diriger mon pays, prenez ma place !
Après un court échange, le locataire de l'Elysée a finalement quitté les étudiants protestataires sur ces mots : «Si vous voulez diriger mon pays, prenez ma place !»
.@EmmanuelMacron addresses anti-war protesters in Foggy Bottom: “I agree with you, but when you want no war in Syria, you have to fix the situation in Syria. ... We have to try something. ... If you want to run my country, take my place.” #Macron#Syriepic.twitter.com/fdGM5tfs1C
— Zach C. Cohen (@Zachary_Cohen) 25 avril 2018
Le 14 avril dernier, Paris, Washington et Londres ont mené des frappes sur le territoire syrien, sans feu vert préalable de l'ONU. Les trois Etats ont justifié leur intervention par une attaque chimique présumée à Douma le 7 avril, qu'ils ont attribuée au gouvernement syrien, sans attendre les résultats de l'enquête menée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), actuellement en cours.
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