«Il est possible que cela coûte des vies» : le mémo interne explosif de Facebook sur ses ambitions

«Il est possible que cela coûte des vies» : le mémo interne explosif de Facebook sur ses ambitions© Dado Ruvic Source: Reuters
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Dans un document de 2016 révélé par BuzzFeed, un dirigeant de Facebook affirmait que rien ne devait empêcher le réseau de «connecter les gens entre eux», même si cela devait avoir des conséquences néfastes. Celui-ci décrit désormais une provocation.

Il ne se passe plus une semaine sans que le géant des réseaux sociaux ne soit confronté à une polémique d'ampleur. Entré dans une période de fortes turbulences à la suite du scandale de l'utilisation indue de données personnelles de ses utilisateurs par la firme britannique Cambridge Analytica, une nouvelle tempête est en train de se lever contre Facebook.

Le 30 mars, le site internet Buzzfeed a dévoilé un mémo interne rédigé en 2016 par Andrew Bosworth, un des vice-présidents de l'entreprise, qui est également un proche de Mark Zuckerberg. Dans cette note explosive intitulée «Le sale boulot», le cadre dirigeant rappelle la raison d'être du réseau social, à savoir que tout ce qui permet de connecter les gens entre eux doit être fait, même si cela doit avoir des conséquences néfastes.

«La triste réalité est que nous croyons tellement au rapprochement des individus que tout ce qui peut nous permettre de connecter plus de gens entre eux et le plus souvent possible nous semble de facto bon», écrit ainsi Andrew Bosworth. Qu'importe donc si cette quête perpétuelle doit engendrer des effets négatifs, voire dangereux : «Il est possible que cela coûte des vies en exposant les personnes au harcèlement. Il est possible aussi que quelqu'un meure dans une attaque terroriste coordonnée à travers nos outils.»

Zuckerberg de nouveau sur la défensive

Une vision extrême dont le dirigeant se défend, depuis que la note interne est devenue publique et suscite un nouveau scandale. «Je ne suis pas d'accord aujourd'hui avec le contenu de ce texte et ne l'étais pas davantage lorsque je l'ai écrit», a ainsi soutenu Andrew Bosworth dans un communiqué publié le 30 mars, précisant que sa note n'avait pour objet que d'ouvrir le débat via la provocation.

Peu à l'aise dans l'exercice du «damage control», le patron de Facebook Mark Zuckerberg a de nouveau été contraint de s'y plier. Désavouant sans ménagement son vice-président, il a assuré que le motto du réseau social avait changé et qu'il s'agissait désormais de connecter les gens entre eux mais aussi de les rendre «plus proches les uns des autres». Et il a fait son possible pour convaincre que l'équipe dirigeante de Facebook n'avaient «jamais pensé que la fin justifi[ait] les moyens».

Mais maintenant que la boîte de Pandore est ouverte, il va être difficile de la refermer. Le New York Times  donne ainsi le parole à deux employés qui témoignent – anonymement par crainte des représailles – de l'ambiance qui règne au sein de l'entreprise.

S'ils font part d'une véritable chasse ouverte pour découvrir la personne à l'origine de la diffusion de cette note, ils expliquent aussi que certains se demandent si Facebook a été assez transparent avec ses utilisateurs et les journalistes. Et confient que beaucoup sont préoccupés par ce qui pourrait encore fuiter, et s'affairent activement à supprimer d'anciens commentaires ou messages...

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