Scandale Facebook : Zuckerberg sort de son mutisme et se dit «désolé», mais peine à convaincre

Scandale Facebook : Zuckerberg sort de son mutisme et se dit «désolé», mais peine à convaincre © Stephen Lam Source: Reuters
Mark Zuckerberg
Suivez RT en français surTelegram

Mouvement #DeleteFacebook, chute du cours en bourse, menace des annonceurs : le patron de Facebook est enfin sorti de son silence pour tenter faire face au scandale autour de l'utilisation indue de données personnelles des utilisateurs. Sans succès.

Quatre jours après que le scandale sur l'utilisation des données des utilisateurs de Facebook par la firme britannique Cambridge Analytica a éclaté, le patron du réseau social Mark Zuckerberg est enfin sorti de son mutisme.

Dans une interview accordée le 22 mars à plusieurs médias américains, dont CNN et le New York Times, le milliardaire de 33 ans s'est aventuré dans un délicat exercice de damage control. «Nous avons fait des erreurs», a-t-il d'emblée reconnu, notant que celles-ci avaient entraîné «un abus de confiance très important». «Notre responsabilité est de faire en sorte que cela ne se reproduise pas», a-t-il assuré.

«Je suis vraiment désolé», s'est-il encore excusé, avant de laisser entendre qu'il n'était pas impossible que le scandale soit de plus vaste ampleur, Facebook devant désormais vérifier que d'autres applications n'ont pas siphonné et transmis des informations privées des utilisateurs à leur insu, comme l'a fait Cambridge Analytica.

Avare en explications, Mark Zuckerberg s'est contenté d'annoncer un contrôle plus strict des applications qui ont accès à la base de données de Facebook. Et il s'est dit heureux de témoigner devant le Congrès américain «si c'est la chose à faire».

#DeleteFacebook

L'onde de choc créée par le scandale pourrait bien faire tomber de son trône le roi des réseaux sociaux. Plusieurs fronts se sont subitement ouverts contre Facebook. D'un point de vue financier, l'action du groupe a chuté en bourse dans les jours qui ont suivi. Une situation qui pourrait durer si les annonceurs tels que le groupe britannique ISBA, qui dépense des centaines millions d'euros par an sur la plateforme, mettent à exécution leur menace de purement et simplement quitter Facebook, comme le rapporte le Times

La crainte pour eux est de se voir associés à une marque devenue toxique aux yeux du public. Des plaintes et des recours en nom collectif (class action) au nom de citoyens et d'actionnaires ont en effet déjà été déposés par des cabinets d'avocats américains.

Ce qui mène au second front, à même de mettre en péril durablement la firme californienne : son image de marque est aujourd'hui menacée. Une véritable campagne populaire pour abandonner le réseau social est en train de naître sous le hashtag #DeleteFacebook. Le fondateur de l'application Whatsapp – rachetée en 2014 par Facebook pour plus de 15 milliards d'euros – s'est même joint au mouvement par un tweet qui doit donner des sueurs froides à l'équipe dirigeante du réseau social : «Il est temps. #DeleteFacebook.»

La sphère politique s'en mêle

La sortie – très – tardive et qui a peiné à convaincre de Mark Zuckerberg ne va probablement pas pouvoir enrayer le mouvement. La grogne est telle que la sphère politique s'est même saisie du scandale. «Beaucoup de questions restent sans réponses», a ainsi tweeté le président du Parlement européen Antonio Tajani.

A Bruxelles, le sujet s'est imposé aux 28 pays membres à la dernière minute, et ces derniers devraient insister dans la  conclusion de leur sommet le 22 mars sur la nécessité pour les réseaux sociaux de garantir une protection totale de la vie privée et des données personnelles des citoyens.

«Franchement, je ne pense pas que ces changements [annoncés par Mark Zuckerberg] aillent assez loin», a de son côté commenté le ministre de la Culture britannique, Matt Hancock.

Un sentiment partagé par David Cicilline, un élu américain à la Chambre des représentants, qui espère voir le patron de Facebook témoigner devant le Congrès.

Lire aussi : Facebook valorisera ou pénalisera les médias... selon la confiance que leur accordent ses usagers

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix