Ghouta : un effort humanitaire «sans précédent» selon Moscou, 80 000 civils ont pu fuir les rebelles

Ghouta : un effort humanitaire «sans précédent» selon Moscou, 80 000 civils ont pu fuir les rebelles
Un soldat de l'armée arabe syrienne distribue des vivres fournies par la Russie à des civils évacués de la Ghouta le 20 mars 2018, photo ©Omar Sanadiki/Reuters
Suivez RT en français surTelegram

Tandis que les rebelles ont reculé et se sont retranchés dans trois poches, des dizaines de milliers de civils ont pu rejoindre la zone sous contrôle des autorités syriennes. Moscou redoute toutefois l'utilisation d'armes chimiques sous faux drapeau.

Ce 20 mars, le ministre russe de la Défense a fait le point sur la situation dans la Ghouta, à l'est de Damas. Dans l'enclave, le recul des groupes armés antigouvernementaux islamistes s'accompagne toujours d'un nombre croissant de réfugiés, enfin en mesure de rejoindre les zones sous contrôle de l'armée régulière syrienne.

«Une opération unique et sans précédent est en cours sous la supervision du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. En tout, 79 655 personnes ont été évacuées [des secteurs de la Ghouta encore sous contrôle des rebelles] au cours des cinq derniers jours via des corridors humanitaires», a détaillé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, lors d'une conférence de presse ce 20 mars. «Plus de 65% du territoire de la Ghouta orientale a été libéré», a-t-il ajouté, plus modeste que l'estimation de l'AFP (80%), soulignant que les efforts des officiers russes encadrant l'opération, en coordination avec l'armée syrienne, était d'assurer la sécurité des civils lors de leur fuite hors des secteurs encore tenus par les groupes armés islamistes, dans cette banlieue de Damas mi-urbaine mi-agricole. 

Dans une vidéo tournée par un soldat de l'armée syrienne, relayée sur Twitter, les civils sortant de la Ghouta témoignent à charge contre les rebelles.

En outre, l'AFP rapporte le récit, ce 20 mars, de Syriens qui, après avoir initialement fui l'avancée de l'armée syrienne dans la Ghouta, regagnent finalement leurs habitations dans les zones reprises par les militaires, «plus tôt que prévu». Ainsi, dans localité de Saqba, petite agglomération de l'ouest de la Ghouta reprise durant le week-end des 17 et 18 mars par l'armée, plusieurs familles, «des centaines d'hommes et de civils», regagnent leurs domiciles. L'AFP assure néanmoins que «ces retours à Saqba font figure d'exception dans la Ghouta orientale.»

Parmi les groupes armés encore présents dans l'enclave, on recensait encore à la mi-mars : Jaïch al-Islam (au nord de la Ghouta), Fatah al-Cham (anciennement Front al-Nosra), Faylaq al-Rahmane (Légion du Tout miséricordieux), ainsi que le groupe rebelle salafiste Ahrar al-Cham al-Islamyya (Mouvement islamique des hommes libres du Cham).

Le 1er mars pourtant, Heather Nauert, porte-parole du département d'Etat américain, qualifiait la mise en place de corridors humanitaires par Damas et Moscou de «plaisanterie».

Lire aussi : Syrie, sept ans plus tard : histoire d'un fiasco occidental

Menaces d'attaques chimiques

Si les puissances occidentales accusent continuellement Damas de vouloir ou d'avoir mené des attaques à l'arme chimique contre des civils, le ministère russe de la Défense a déclaré ce 20 mars qu'au moins trois tentative d'attaque chimique par les rebelles auraient été déjouées au cours de la semaine passée. «La possibilité d'une utilisation d'agents chimiques par les [rebelles] persiste, avec pour but d'accuser les troupes [régulières] syriennes de faire usage d'armes chimiques», a souligné Sergueï Choïgou. 

Sur les réseaux sociaux, les témoignages de civils recueillis par la télévision syrienne se multiplient, affirmant que les rebelles les gardaient en otage dans des caves. 

Selon plusieurs sources, dont les Nations unies, les rebelles ont également ouvert le feu sur des civils cherchant à fuir la Ghouta.

Fin février, juste avant que le Conseil de sécurité de l'ONU ne vote à l'unanimité une résolution sur un cessez-le-feu en Syrie, les groupes rebelles de la Ghouta orientale avaient écrit aux Nations unies dans le but de faire savoir qu'ils s'opposeraient à tout plan d'évacuation de civils hors de la zone de combats.

Lire aussi : Syrie : des rebelles formés par des instructeurs américains pour commettre des attaques chimiques ?

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix