Pendant qu'Abbas est à Moscou, Israël dit avoir discuté de l'avenir des colonies avec Washington

Pendant qu'Abbas est à Moscou, Israël dit avoir discuté de l'avenir des colonies avec Washington © Nicholas Kamm Source: AFP
Benjamin Netanyahou et Donald Trump au Forum économique de Davos, le 25 janvier 2018.
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Alors que Mahmoud Abbas rencontrait Vladimir Poutine, Washington s'est attiré les foudres des Palestiniens après une déclaration de Benjamin Netanyahou sur le statut des colonies. Les Etats-Unis peinent à redorer leur image de médiateur du conflit.

Voulant tant bien que mal se présenter en médiateurs historiques du conflit israélo-palestinien, les Etats-Unis se sont à nouveau attiré les foudres des Palestiniens. Une déclaration de Benjamin Netanyahou, pourtant démentie par la Maison Blanche, est à l'origine de ce regain de tensions.

Le Premier ministre israélien a en effet déclaré le 12 février devant les députés du Likoud, son parti, qu'il discutait souvent avec les autorités américaines de «l’application de la souveraineté israélienne [aux colonies] en Cisjordanie», une formulation comprise par les Palestiniens comme une référence à l'annexion de celles-ci par l'Etat hébreu.

La réaction ne s'est pas faite attendre et le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine, Saëb Erakat, a évoqué dans un communiqué incendiaire un «vol de terres organisé», confirmant selon lui «la complicité américaine avec les projets colonialistes israéliens».

Trump «jamais aussi proche» d'Israël

Malgré le démenti d'un porte-parole de la Maison blanche, qui a assuré que «les Etats-Unis et Israël n'[avaient] jamais discuté d'une telle proposition et [que] le président rest[ait] focalisé sur son initiative de paix israélo-palestinienne», le ton n'est pas redescendu chez la partie palestinienne.

En effet, le début de mandat de Donald Trump a notamment été marqué par sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, s'attirant les foudres du monde arabo-musulman et suscitant la réprobation d'une grande partie de la communauté internationale. Au vu de récentes décisions diplomatiques favorables à Israël, Washington peine toujours plus à se présenter, aux yeux de la partie palestinienne, comme un acteur légitime dans la résolution de ce conflit vieux de plusieurs décennies.

Les relations entre Israël et les Etats-Unis n'ont, elles, «jamais été aussi bonnes», comme le confiait Donald Trump dans une interview au journal israélien Israel Hayom le 11 février.

Lire aussi : «Refuser de rencontrer votre oppresseur, c'est se respecter soi-même» : l'OLP réplique à Trump

Pendant ce temps, Abbas rencontre Poutine

Pendant que le ton montait entre d'un côté les Palestiniens et de l'autre les Etats-Unis et Israël, le président de l'Autorité palestinienne rencontrait lui Vladimir Poutine à Moscou. Il n'a pas manqué d'aborder le rôle joué par les Etats-Unis dans le processus de paix.

«Au regard de l'atmosphère créée par les décisions américaines, nous [...] refusons toute coopération dans laquelle les Etats-Unis joueraient le rôle de médiateur», a lancé Mahmoud Abbas, dont les propos sont rapportés par l'AFP. «En cas de rencontre internationale, nous demandons que les Etats-Unis ne soient pas les seuls médiateurs, mais fassent seulement partie des médiateurs», a-t-il encore poursuivi.

Après s'être entretenu par téléphone avec Donald Trump, notamment au sujet du conflit israélo-palestinien, Vladimir Poutine a pour sa part déclaré que la situation était «désormais très éloignée de celle que nous voudrions tous voir». Rappelant avoir «toujours soutenu le peuple palestinien», le président russe a ajouté qu’il était «très important de connaître» l’opinion des Palestiniens afin de «mettre les pendules à l'heure et mettre en place des approches communes pour résoudre ce problème».

Illégale en vertu du droit international, la colonisation israélienne en Cisjordanie reste l'un des principaux obstacles à l'évolution du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, tout comme l'annexion de Jérusalem-Est, elle aussi considérée comme illégale par l'ONU. Pour autant, malgré de timides réserves exprimées par Washington, les opérations de construction se poursuivent dans les territoires occupés.

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