Trump livre sa vision du conflit israélo-palestinien... et charge Obama sur l'accord iranien
Interrogé par le journal israélien Israel Hayom, le président des Etats-Unis Donald Trump, a livré sa vision du Moyen-Orient. L'occasion pour le locataire de la Maison Blanche d'enfoncer le bilan de son prédécesseur, et de valoriser le sien.
Lors d'une interview accordée au journal israélien Israel Hayom, publiée le 11 février, Donald Trump a livré sa vision des relations diplomatiques au Moyen-Orient, d'Israël à la Syrie en passant par l'Iran.
Je pense que nos relations n'ont jamais été aussi bonnes
L'occasion pour le locataire de la Maison Blanche de tirer à boulets rouges sur le bilan de Barack Obama et de tresser ses propres lauriers pour l'année 2017 : «En fait, je pense que j'en ai fait plus que ce que j'avais promis», a-t-il plastronné, tout en fustigeant la politique de son prédécesseur : «Il me semble que vous [Israël] n'étiez pas très proches d'Obama, il vous a donné l'accord [sur le nucléaire] iranien, ce qui revient grosso-modo à dire qu'en fin de compte, on va faire du mal à Israël. Obama était atroce. Il était absolument atroce pour Israël. Je pense que nos à nous relations sont très bonnes. Je pense qu'elles n'ont jamais été aussi bonnes.»
L'Iran au cœur de la rhétorique de Trump
Le journaliste tend le marteau : «En Israël, nous pensons que l'accord de 2015 avec l'Iran a apporté une reconnaissance à la révolution iranienne.» Et le 45ème président des Etats-Unis enfonce le clou une nouvelle fois : «L'accord iranien est catastrophique pour Israël. Rien de moins. Je pense qu'il est catastrophique pour Israël, dans la façon dont il a été fait, la façon dont on a permis qu'il soit fait, la façon dont il a été signé [...] c'est assez incroyable, selon moi. Il s'agit d'un accord lamentable pour beaucoup de parties impliquées, mais je pense qu'il est tout particulièrement mauvais pour Israël.»
#Israël 🇮🇱 menace le #Liban 🇱🇧 d'une invasion terrestre avec sa «pleine puissance» en cas de conflit
— RT France (@RTenfrancais) February 1, 2018
➡️ https://t.co/cJrTftNUGlpic.twitter.com/rjMvFeuH3s
Le journaliste rebondit : «Mais avec cet héritage d'Obama, peut-on à présent contenir l'Iran [dans ses frontières] ?» Ce à quoi Donald Trump répond sans ciller : «Tout à fait, c'est certain. Vous voyez bien comment ça se passe actuellement, ils ont des émeutes dans leurs rues.»
Sur le conflit syrien, Trump se fait secret, mais sur la capitale d'Israël, aucun mystère
Sur la Syrie, Donald Trump se fait plus mystérieux. Lorsque le journaliste lui demande s'il est «possible d'empêcher l'Iran d'établir des bases militaires permanentes en Syrie et au Liban», le président américain répond : «Vous allez voir. Observez bien.»
Le journaliste pousse sa chance : «Pensez-vous qu'Israël a le droit de se défendre si de telles bases étaient établies en Syrie et au Liban ?» Donald Trump se referme : «Je ne veux pas faire de commentaire à cet égard pour le moment. Il est trop tôt.»
Concernant la décision du 6 décembre de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, Donald Trump n'a par contre aucune hésitation. Lorsque le journaliste lui demande quel est le fait d'arme à retenir de sa présidence jusqu'à présent, le président américain ne fait plus de mystère : «Je pense que Jérusalem, c'était très important [...] La capitale, faire de Jérusalem votre capitale, c'était très important pour beaucoup de gens. J'ai reçu beaucoup de remerciements», et de préciser : «Je comprends pourquoi tant d'autres présidents [américains] n'ont pas honoré cette promesse [...], je vous l'assure, la pression des lobbys pour m'empêcher de le faire était énorme.»
Avec l'accord secret du Caire, #Israël 🇮🇱 mènerait des frappes aériennes en #Egypte 🇪🇬 depuis deux ans
— RT France (@RTenfrancais) February 4, 2018
➡️ https://t.co/6gvXth6sfVpic.twitter.com/QvziHDKEDB
Le président américain a également appelé de ses vœux une résolution du conflit israélo-palestinien et a prévenu : «Je crois que les deux parties devront faire des compromis difficiles pour parvenir à un accord de paix», ajoutant une allusion aux colonies israéliennes : «Les colonies, c'est quelque chose qui complique beaucoup, et depuis toujours, le processus de paix, alors je crois qu'Israël va devoir faire très attention avec ses colonies.»
Lire aussi : Manuel Valls : «Tout le monde sait que Jérusalem est la capitale d'Israël»