Un Russe a-t-il soutiré 100 000 dollars à la CIA en promettant des informations sur Trump ?

Un Russe a-t-il soutiré 100 000 dollars à la CIA en promettant des informations sur Trump ?© Carlos Barria Source: Reuters
Donald Trump lors d'une visite au siège de la CIA à Langley, le 21 janvier
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Selon le New York Times, la CIA aurait été délestée de 100 000 dollars par un individu qui lui avait fait miroiter la récupération d'outils de piratage informatique volés à la NSA et des informations compromettantes sur Donald Trump. L'agence dément.

L'histoire, publiée le 9 février par le New York Times, pourrait offrir une fenêtre fascinante sur la façon de fonctionner de l'agence américaine de renseignement : un mystérieux Russe serait parvenu à mener en bateau la CIA, se faisant payer la somme de 100 000 dollars par la puissante agence contre la promesse de diverses informations.

Si la CIA a formellement démenti l'information, le célèbre journal américain précise avoir pu consulter les documents qui auraient été proposés à l'agence de renseignement.

D'après le récit livré par le New York Times, le Russe en question aurait ainsi fait croire qu'il disposait d'informations compromettantes sur Donald Trump, mais aussi qu'il était en possession des outils de piratage informatique de la NSA, que l'agence s'était fait voler. Après des mois de négociations, il aurait convaincu la CIA de lui verser 1 million de dollars pour ces informations.

Mais avant de lui donner la totalité de la somme, l'agence aurait souhaité avoir un aperçu de ce dont il disposait réellement. Elle aurait donc décidé de lui verser un acompte de 100 000 dollars en liquide, déposé dans une valise et remis dans une chambre d'hôtel de Berlin en septembre. En échange, le vendeur russe aurait alors exposé des informations sur les outils de la NSA... déjà connues et divulguées par le groupe de hackers Shadow Brokers.

Des kompromats sur Donald Trump ?

Selon le New York Times, le fameux Russe aurait en outre soutenu avoir des informations compromettantes sur Donald Trump, des kompromats, en langue russe. Notamment la supposée vidéo dans laquelle le chef d'Etat aurait été filmé en plein ébat sexuel avec des prostituées dans un hôtel de Moscou. Le président américain a de son côté toujours nié l'existence de cette vidéo, et il n'en existe aucune preuve.

Qu'importe, pour appâter l'agence de renseignement, le vendeur russe aurait montré un clip vidéo d'une quinzaine de secondes sans son, sur lequel un homme discute dans une chambre avec deux jeunes femmes. Nouveau camouflet pour l'agence de renseignement, qui aurait constaté rapidement qu'il n'y avait aucun moyen de déterminer s'il s'agissait bien de Donald Trump.

La CIA s'interroge

Aussi, après qu'il soit apparu que le Russe n'avait pu fournir aucun des logiciels de la NSA encore tenus secrets et que ses kompromats sur Donald Trump étaient soit déjà connus, soit douteux, la CIA aurait commencé à faire preuve d'une certaine méfiance envers cet homme, qu'elle soupçonnait de liens flous avec le renseignement russe.

Ce qui l'aurait particulièrement inquiétée, c'est qu'elle lui demandait principalement des informations concernant la NSA, mais que ce dernier insistait pour fournir des informations sur des liens supposés entre Donald Trump et la Russie.

Longtemps accusé par le renseignement américain – sans l'ombre d'une preuve – d'avoir tout fait pour favoriser l'élection de Donald Trump, la CIA soupçonne alors le Kremlin... d'avoir élaboré cet ingénieux plan pour saper son autorité.

Mais il y a une bonne raison pour que la situation semble pour le moins confuse aux yeux de la CIA. Son ancien chef des opérations en Russie Steven L. Hall le concède volontiers, il est difficile pour l'agence de faire la distinction entre un criminel, un officier du renseignement russe ou bien encore un Russe qui connaît des officiers du renseignement russe : «Tout est brouillé.»

Et de conclure : «C'est la difficulté d'essayer de comprendre comment la Russie et les Russes opèrent du point de vue occidental.»

L'agence dément

Plusieurs heures après la publication de l'article, l'agence de renseignement a déclaré, dans un rare commentaire à l'AFP : «L'histoire fictionnelle selon laquelle la CIA s'est fait soutirer 100 000 dollars est absolument fausse.»

Le président américain Donald Trump y voit lui la possibilité de permettre à tout un chacun de «voir et comprendre ce qu'il se passe». «Tout est en train de sortir», a-t-il écrit sur Twitter en réaction à la parution de l'article, avant le démenti de la CIA.

Lire aussi : «Le rapport sur le piratage russe présumé est une honte pour le renseignement américain»

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