«Trump a harcelé ou agressé vingt femmes» : un artiste invite le Congrès à enquêter (IMAGES)

- Avec AFP

«Trump a harcelé ou agressé vingt femmes» : un artiste invite le Congrès à enquêter (IMAGES)
Le message a été projeté sur le Trump International Hotel jusqu'à l'intervention de la police, capture d'écran du profil Twitter de l'artiste Robin Bell
Suivez RT en français surTelegram

Alors que le président américain Donald Trump prononçait le traditionnel discours sur l'état de l'Union le 30 janvier, un artiste diffusait des slogans l'accusant de viol sur la façade de l'International Trump Hotel à Washington.

L'artiste Robin Bell illumine régulièrement depuis un an la façade du Trump International Hotel à Washington pour dénoncer «visuellement» le comportement du président américain. Le 30 janvier dans la soirée, en plein pendant le traditionnel discours sur l'état de l'Union du président américain, il a renouvelé l'expérience en projetant les mots : «Donald Trump a harcelé ou agressé vingt femmes» et «Congrès : enquêtez sur Trump» au-dessus d'une des entrées du luxueux hôtel de l'ancien magnat de l'immobilier, situé sur l'avenue Pennsylvania, non loin du Capitole, peu avant le discours très attendu du président. «Le jour du discours sur l'état de l'Union, il est important de souligner que Donald Trump est un prédateur sexuel», accuse Natalie Green, de l'organisation Ultraviolet, qui collabore à l'opération. 

Au mois de décembre 2017, trois femmes ont demandé au Congrès d'ouvrir une enquête sur les agissements du président américain, deux d'entre elles ayant notamment assuré avoir été victimes d'agression sexuelle de sa part. «Le Congrès a le devoir constitutionnel de croire ces femmes et de déclencher une enquête, et ce sera une honte nationale s'il ne le fait pas», ajoute Natalie Green.

La projection a été préparée comme une opération commando. Robin Bell fait ses essais hors de portée des policiers en faction devant l'hôtel puis s'installe sur le trottoir en face du bâtiment, jusqu'à l'intervention de la police. La performance dure «entre deux et quarante minutes, cela dépend de la vitesse de réaction de la sécurité de l'hôtel», dit-il à l'AFP.

Bell, qui prône la non-violence et utilise l'art comme arme politique, assure être dans la légalité : il fait usage de sa liberté d'expression, protégée par le premier amendement de la Constitution américaine, reste sur le domaine public et ne commet pas de dégradations sur le bâtiment.

Je pense que ce que fait l'administration Trump est tout simplement honteux

«Je suis content, notre message est passé», dit-il après une dizaine de minutes. «Notre pays est fondé sur des gens venus du monde entier et sur la façon dont nous interagissons», explique-t-il. «Je pense que ce que fait l'administration Trump est tout simplement honteux et nous faisons tout ce que nous pouvons pour mettre en lumière cela et dire non, ce n'est pas correct.» 

Une performance artistique récurrente

Agé de 39 ans et originaire de Washington, Robin Bell a organisé près d'une vingtaine d'opérations nocturnes depuis l'élection de Donald Trump en novembre 2016.

Le 27 janvier, il avait marqué le premier anniversaire du décret migratoire de l'administration Trump en projetant les slogans «#nomuslimbanever» («Le "Muslim Ban", jamais») et «Reject Trump Hate» («Rejetez la haine de Trump»). Cette mesure, prise au nom de la lutte contre le terrorisme, est dénoncée comme discriminatoire envers les musulmans.

Le 14 janvier, il avait également projeté le mot «shithole» (traduit par «pays de merde» dans la presse française) que Donald Trump aurait utilisé pour qualifier des pays africains lors d'une rencontre avec des parlementaires. Ces propos ont provoqué un tollé international même si le président américain a nié les avoir tenus. «Pas un habitant de Washington? Besoin d'un logement? Essayez notre hôtel de merde», proclamait un autre message sur le Trump International Hotel, le tout agrémenté d'emojis en forme d'étron.

Plusieurs autres performances, postées sur les réseaux sociaux, sont devenues virales. La photo du «shithole» a fait au minimum six millions de vues en 24 heures dans le monde entier, assure l'artiste et de conclure : «C'est très purificateur, affirme-t-il. Je me suis demandé ce que j'aurais fait quand des choses terribles arrivaient pendant la Seconde Guerre mondiale. Je projette juste des choses sur un mur, mais au moins c'est quelque chose.»

Lire aussi : #Balancetonporc : Frédéric Beigbeder craint que la «délation numérique» ne détruise des vies

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix