«Pays de merde» : le président ougandais salue la «franchise» de Donald Trump
![«Pays de merde» : le président ougandais salue la «franchise» de Donald Trump](https://mf.b37mrtl.ru/french/images/2018.01/article/5a67736509fac293788b4567.jpg)
Si la vague d’indignation n’est pas encore retombée après les propos de Donald Trump accusé d'avoir qualifié les pays africains de «pays de merde», le président américain a reçu le 23 janvier le soutien inattendu de son homologue ougandais.
«J'aime Trump parce qu'il parle avec franchise. Je ne sais pas s'il a été cité de manière incorrecte ou pas, mais il parle des faiblesses de l'Afrique avec franchise», a déclaré le 23 janvier, le président ougandais Yoweri Museveni, devant l'Assemblée législative d'Afrique de l'Est, réunie dans la capitale Kampala. «Les Africains doivent résoudre leurs problèmes, on ne peut pas survivre si on est faible et c'est la faute des Africains s'ils sont faibles», a-t-il ajouté sur Twitter.
The third purpose for integration is strategic security. Donald Trump speaks to Africans frankly. Africans need to solve their problems. You can't survive if you are weak. It is the Africans' fault that they are weak. We are12 times the size of India, but why are we not strong?
— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) 23 janvier 2018
Le président américain a reçu le 11 janvier dans le bureau ovale plusieurs sénateurs démocrates et républicains afin d'évoquer un projet portant sur un durcissement du regroupement familial et une restriction de l'accès à la loterie pour la green card. Selon le Washington Post qui s'est référé à des sources anonymes, Donald Trump avait demandé en faisant référence à plusieurs pays africains : «Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?»
Propos de #Trump : Outre les #politiques, nombre de citoyens #africains ont manifesté leur mécontentementhttps://t.co/xWNRQ5zj86
— RT France (@RTenfrancais) 13 janvier 2018
Malgré le démenti du locataire de la Maison Blanche, les 54 ambassadeurs du groupe africain siégeant à l'ONU ont condamné le 12 janvier des «remarques scandaleuses, racistes et xénophobes». Le même jour l'Union africaine (UA) avait qualifié ces remarques de «blessantes» et de «dérangeantes». Ce n'est pas la première fois que Donald Trump se retrouve sous le feu des critiques au sujet de l'Afrique.
Si Donald Trump peut compter sur le soutien du président ougandais habitué également aux déclarations controversées, il a cependant reçu la timide désapprobation d’Emmanuel Macron. Lors d’une interview accordée à la BBC diffusée le 21 janvier, le chef de l’Etat français a déclaré : «Bien sûr, ce n'est pas un mot que vous pouvez utiliser.» Pour expliciter davantage son propos, il a poursuivi en affirmant que les difficultés dont souffrent les pays du Moyen-Orient et d’Afrique trouvaient leur origine dans «la frustration » et les «humiliations passées». Il a en outre rappelé qu’il relevait du devoir de «respecter tous les pays».