Le président ougandais Museveni rejette les accusations de l'UE : «Je n'ai pas de leçon à recevoir»

Le président ougandais Museveni rejette les accusations de l'UE : «Je n'ai pas de leçon à recevoir» Source: AFP
Le président ougandais n'a pas apprécié les critiques des observateurs de l'Union européenne et l'a fait savoir
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Le président élu pour la cinquième fois le 20 février 2016 à la tête de l'Ouganda, Yoweri Museveni, a rejeté les critiques de l'Union européenne et des Etats-Unis sur l'organisation du scrutin qualifié de «partial».

Il a indiqué qu'il n'avait pas de leçon à recevoir des observateurs étrangers après avoir été réélu samedi avec 60,75% des voix. «Ils ont tort. Ils ne sont pas sérieux. […] Je ne suis pas un plaisantin quand je m'engage à libérer mon peuple. Je dis à ces européens, je n'ai pas de leçon à recevoir de quiconque», a-t-il déclaré à des reporters ougandais, rapporte Reuters.

La mission d'observation de l'Union européenne a déclaré jeudi 18 février dernier, le jour de l'organisation des élections présidentielle et législatives, qu'il s'était déroulé dans une atmosphère «d'intimidation». Le chef des observateurs, Eduard Kukan, a affirmé que le vote avait été miné par «un manque de transparence et d'indépendance» de la commission électorale.

De nombreuses irrégularités

De nombreuses irrégularités ont été constatées le jour du vote. Les réseaux sociaux ont été coupés toute la journée tandis que de nombreux bureaux de vote ont parfois ouvert avec six heures de retard alors que le vote demandait du temps, trois bulletins étaient à cocher et à mettre dans les urnes. Le principal opposant, Kizza Besigye, arrêté trois fois la semaine du scrutin, a dénoncé un processus électoral «frauduleux», mené par une Commission électorale qui «n'est pas indépendante».

Le nouveau système biométrique mis en place a aussi entraîné des délais très longs, demandant plusieurs essais avant que les empreintes de l'électeur ne soient reconnues. Les retards les plus importants auraient été constatés dans les quartiers favorables à l'opposition, selon certains observateurs, rapporte RFI.

Un pays en forte croissance économique

Yoweri Museveni est accusé d'avoir la main mise sur cette institution tout en ayant également profité de la puissance financière et de l'expérience électorale de son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM).

Arrivé au pouvoir en 1986, le président ougandais est à la tête d'un pays en forte croissance économique. Il est néanmoins accusé de vouloir rester au mouvoir à vie, sur fond de développement de la corruption dans ce pays de 37 millions d'habitants.

Il s'était attiré les foudres de la communauté internationale en 2014 après avoir fait voter une loi durcissant la criminalisation de l'homosexualité. Les Etats-Unis notamment avaient interrompu toute coopération avec l'Ouganda où le président a fait de cette législation un symbole de la résistance contre l'Occident.

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