A Londres, un mystérieux tueur de chats aurait fait plus de 400 victimes en deux ans

A Londres, un mystérieux tueur de chats aurait fait plus de 400 victimes en deux ans© Creative Commons
400 chats ont été victimes du tueur de chats de Londres
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C'est une ténébreuse affaire qui agite la presse londonienne et dont même Scotland Yard s'est saisie : d'innombrables cadavres de chats ont été retrouvés dans deux quartiers de la capitale britannique avec la tête et la queue tranchées.

Jack l'éventreur avait affolé Londres à la fin du siècle victorien : la capitale britannique aurait-elle trouvé, en la personne du tueur de chats, le successeur de l'assassin de Whitechapel ? La ville est en effet le théâtre d'un sordide rituel auquel la police n'est pas encore parvenue à trouver d'explication.

En décembre 2017, le décompte a franchi un bien triste seuil : 400 cadavres de chats (mais aussi quelques lièvres et renards) ont été retrouvés dans les quartiers de Brighton et de Northampton en deux ans. Si ces morts d'animaux domestiques n'ont rien d'extraordinaire dans une zone aussi urbanisée, où le flot des voitures ne s'interrompt que rarement, un détail exclut d'emblée toute hypothèse d'accident : les pauvres bêtes ont systématiquement la queue et la tête tranchées net.

Tony Jenkins, fondateur d'une honnête petite association d'aide aux animaux sans grande ambition, s'est intéressé à ces meurtres dès 2015. Recensant sans relâche tous les cas dont il a pu prendre connaissance au gré de ses recherches auprès des vétérinaires et des propriétaires d'animaux, il s'est petit à petit lancé dans une véritable enquête. «On a compris que quelque chose se passait», commente sa compagne, qui l'a aidé à dresser une véritable cartographie de ces actes cruels. 

L'affaire ne tarde pas à intéresser Scotland Yard, qui finit par ouvrir une enquête. La Société royale de protection des animaux (RSPCA) décide également de s'emparer de l'affaire qui commence à intéresser la presse : «Le tueur en série de chats frappe encore», titre par exemple la BBC dès janvier 2016. 

L'hypothèse d'un tueur psychopathe se confirme

Sur la page Facebook de l'association fondée par Tony Jenkins, les témoignages affluent. «Repose en paix», écrit sobrement une jeune femme sous la photo de Pepper, un chat tigré à la frimousse attendrissante. «Quant à l'ordure maléfique qui t'a fait ça, qu'elle pourrisse en enfer !», ajoute-t-elle. D'autres internautes livrent leurs témoignages que Tony tient à vérifier en rencontrant chacun d'eux. 

Un constat sordide s'impose bientôt : les meurtres de chats sont l'œuvre intentionnelle d'une personne profondément dérangée. La preuve en est ces mises en scène macabre : les cadavres des petits félins sont tantôt disposés sous les fenêtres de leurs propriétaires, tantôt minutieusement placés devant des écoles ou dans des parcs. «La police croit qu'une personne ou un groupe de personnes sont responsables des morts et des mutilations de ces animaux», confirme Scotland Yard à l'AFP. 

«J'aimerais parfois que ce soit un peu plus comme dans Les Experts», se désole Tony, évoquant la célèbre série américaine dans laquelle les crimes sont résolus via des méthodes scientifiques de pointe – mais hélas bien éloignées de la réalité d'une enquête concernant de simples animaux sans défense. L'association de défense des animaux PETA a promis une récompense à quiconque aidera à arrêter ce meurtrier de chats, espérant hâter la résolution de cette terrible affaire.

Un jour, Tony a bien cru tenir une piste solide. Exploitant chaque indice, soucieux de n'écarter aucune éventualité, il avait fini par tomber sur un revendeur de crânes d'animaux. Fausse route : «C'est bizarre de faire ça mais ce n'est pas vraiment illégal, et il les importait de Chine», explique-t-il.

D'abord les chats... ensuite les femmes ?

L'enquête a néanmoins permis de dresser un portrait robot du tueur. Selon les conclusions de Tony, il s'agirait d'un homme blanc d'une quarantaine d'années, d'environ 1m80, et qui aurait «vraisemblablement grandi à Croydon». A ces maigres indications s'ajoute l'expertise de Vincent Egan, un professeur de criminalistique de l'université de Nottingham, qui s'est penché sur ces meurtres. «Il doit être capable d'attirer l'animal, de le tuer sans être griffé, de le disséquer, de placer le corps dans un endroit où il peut être vu, et tout cela discrètement», note-t-il non sans perspicacité.

Et alors que la liste de ses victimes ne cesse de s'allonger, une question se fait de plus en plus pressante: les chats ne sont-ils qu'une étape? «On sait qu'il existe un lien entre les tueurs en série et des cas de violence contre des animaux», confirme sur Sky News Andy Collin, en charge de l'enquête à Scotland Yard avant d'ajouter : «L'hypothèse, c'est que ce tueur obtient une certaine forme de satisfaction en faisant cela. La crainte, c'est qu'il finisse par ne plus l'obtenir. Et qu'il s'en prenne alors aux humains, et notamment aux femmes !» Jack l'éventreur n'est pas si loin...

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