Le döner kebab va-t-il disparaître en raison d'une nouvelle loi de l'Union européenne ?

Le döner kebab va-t-il disparaître en raison d'une nouvelle loi de l'Union européenne ?© Panoramic / Global Look Press Source: www.globallookpress.com
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Le kebab, sandwich mythique qui a des millions d'aficionados, est menacé par le véto de parlementaires européens qui refusent d'autoriser les phosphates utilisés pour rendre la viande moelleuse. Une «peine de mort» pour cette industrie ?

Le nouveau dossier saisi par l'Union européenne, qui pourrait se solder par l'interdiction de l'utilisation de phosphates dans les kebabs, signifie-t-il l'anéantissement du döner ? C'est ce que redoute Kenan Koyuncu, de l’association allemande des producteurs de ce sandwich particulièrement apprécié des fins de soirées. «Si le Parlement européen avance sur le sujet, ce sera la peine de mort pour toute l’industrie du kebab dans l’Union européenne», s'est-il alarmé rapporte l'agence de presse AP.

«Peine de mort pour toute l'industrie du kebab» ?

La commission de la santé du Parlement européen a en effet voté le 28 novembre contre une proposition de la Commission européenne qui souhaitait autoriser l'utilisation de phosphates dans les kebabs. Un nouveau vote autour du 11 décembre pourrait voir son utilisation interdite formellement. En théorie, la réglementation européenne n'autorise pas les additifs phosphatés dans la viande transformée. Mais, note le Parlement dans un communiqué, «compte tenu de l’accumulation des exceptions, ils sont de plus en plus utilisés [notamment dans les kebabs] pour conserver la saveur et retenir l’eau».

Les parlementaires ayant voté contre la proposition se basent sur une étude de 2012 qui lie la consommation de phosphates à la hausse des risques cardiovasculaires, ce que dément l'Autorité européenne de sécurité des aliments. Si les scientifiques ne s'accordent pas, une chose est sûre : le rythme cardiaque s'accélère pour les 310 millions de Français qui avouaient consommer ce sandwich au moins une fois par an, en 2013.

Toutefois, le communiquant du dossier kebab au Parlement européen, Baptiste Chatain, est intervenu pour calmer les angoisses des gastronomes. Il a assuré au site Vice que le kebab ne disparaîtrait pas de sitôt : «Si cette objection est adoptée, elle ne conduira absolument pas à une interdiction des döner kebabs. Elle mettra juste un veto à l’autorisation des additifs phosphatés qui ne sont actuellement pas [officiellement] présents dans la viande congelée de kebabs», a-t-il précisé.

Ce n'est pas la première fois que le kebab, qui cristallise sous ses dehors gourmands bien des tensions communautaires, fait l'objet d'attaques sournoises. En 2015, le producteur Thierry Ardisson avait tenté de mettre fin à son règne dans le centre de Paris, avec une formule lapidaire : «J'adore les kebabs, mais les kebabs, c'est mieux à Barbès.» Le petit sandwich pas assez distingué, avec ou sans phosphates, y fait toujours de la résistance. La ville de Vérone a en revanche limité le nombre des commerces où l'on peut en acheter dans son centre historique en 2016. 

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