Le Congrès du dialogue national syrien en Russie reste à l’ordre du jour, selon Moscou
- Avec AFP
La Russie a démenti avoir annulé la conférence de paix sur la Syrie qu'elle prévoyait d'organiser à Sotchi, dans le sud du pays. Cette rencontre à laquelle sont conviés le gouvernement et l’opposition vise à relancer le dialogue politique.
«Le Congrès [pour le dialogue national en Syrie] est actuellement en cours de préparation. Personne ne l’a reporté, puisque la date du Congrès n'a pas été officiellement arrêtée», a expliqué aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le 7 novembre.
Deux jours plus tôt, la Turquie, l'un des garants du processus de paix en Syrie, avait affirmé que Moscou comptait reporter la rencontre qui doit rassembler les diverses parties prenantes au conflit, initialement prévue le 18 novembre.
L’objectif de cette conférence est de favoriser la reprise du dialogue politique en Syrie, ainsi que soutenir le cessez-le-feu et amorcer des réformes politiques. L’initiative a été annoncée par Vladimir Poutine le 19 octobre lors d'une séance plénière du club de discussions Valdaï.
«Nous sommes actuellement en train de négocier l’agenda, les délais, les particularités techniques de la tenue du Congrès avec nos partenaires qui ont pris part aux négociations à Astana, en premier lieu la Turquie et l’Iran», a précisé le ministre russe des Affaires étrangères.
Sergueï Lavrov a ajouté que Moscou était en contact avec la Turquie, l'Iran, les pays du Golfe, l'ONU, les émissaires de Damas et tous les représentants de l'opposition afin de déterminer le programme de la conférence et sa date exacte. Le 31 octobre, la diplomatie russe a déclaré que 33 organisations syriennes en tout avaient été invitées à participer au Congrès.
A #Ankara, Vladimir #Poutine déclare que les conditions nécessaires pour mettre fin au conflit #syrien sont réunieshttps://t.co/ssXoWYaQDvpic.twitter.com/uQideFORPZ
— RT France (@RTenfrancais) 28 сентября 2017 г.
Cependant, certains groupes de l'opposition syrienne refusent de s'entretenir avec le gouvernement de Damas. La coalition nationale de l'opposition syrienne, une représentation de l'opposition en exil, a pour sa part annoncé qu'elle ne prendrait part à aucun pourparler avec les autorités syriennes «en dehors du cadre de Genève» et «sans le parrainage des Nations unies». Sergueï Lavrov a à ce sujet souligné que le représentant spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura était en contact étroit avec Moscou à l'occasion des préparatifs du Congrès. Le Haut comité des négociations (HCN), qui représente plusieurs groupes d'opposition aux pourparlers de Genève, a lui aussi refusé de participer.
«Nous avons reçu des retours assez positifs», s’est pourtant félicité Sergueï Lavrov. «Même s’il y a toujours ceux qui refusent catégoriquement de discuter avec le gouvernement, exigent de nouveau le changement du régime et se croient les représentants uniques du peuple syrien», a-t-il noté.
De nouveaux pourparlers sur la Syrie sont prévus à partir du 28 novembre à Genève, sous l'égide de l'ONU.
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