Frappes russes à Idleb : Moscou dément les accusations de l'OSDH, images à l'appui (VIDEO)
Face aux accusations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Moscou dément avoir délibérément visé des zones habitées dans la province d’Idleb. Images à l’appui, la Russie affirme que ses cibles étaient les terroristes.
Le ministère russe de la Défense a diffusé des images aériennes de ses raids dans la province d’Idleb, où son aviation a frappé dix cibles terroristes le 25 septembre. Toutes les cibles étaient situées loin de zones habitées, d’après le porte-parole de l’armée russe Igor Konachenkov.
#SYRIA Elimination of car bombs services in #Idlib province pic.twitter.com/X0kmxEMRgu
— Минобороны России (@mod_russia) 26 сентября 2017 г.
«Le matériel détruit devait servir à préparer et mener des attaques terroristes», a expliqué le porte-parole le 26 septembre, se référant à une tentative des terroristes de capturer, il y a une semaine, un groupe de policiers militaires russes dans la province voisine de Hama. Il a précisé que les frappes avaient ciblé des bases souterraines de terroristes, des entrepôts de munitions, des blindés, des ateliers de fabrications de «voitures-kamikazes» et des lance-roquettes, soulignant que toutes ces cibles avaient été au préalable confirmées par plusieurs sources de renseignement.
#SYRIA Russian aircraft eliminate insurgents’ underground base in #Idlib province pic.twitter.com/nrwBQLI92o
— Минобороны России (@mod_russia) 26 сентября 2017 г.
«L’aviation russe ne frappe pas les zones habitées dans la République arabe syrienne», a déclaré Igor Konachenkov. «Les déclarations de l’Observatoire [syrien des droits de l’homme] citant des "témoins" ou des "volontaires" anonymes sont traditionnellement infondées et servent de "protection informationnelle" pour les activités des combattants d’al-Nosra et des groupes qui lui sont affiliés», lit-on dans le communiqué du porte-parole.
#SYRIA Elimination of armored vehicles of militants in #Idlib province pic.twitter.com/FCL8CdVyU0
— Минобороны России (@mod_russia) 26 сентября 2017 г.
La veille, l’Observatoire syrien des droits de l'homme, cité par l’AFP, avait accusé la Russie d’avoir tué 37 civils dans la province d’Idleb, pendant des raids aériens, dans cette région désignée comme zone de désescalade. Ce régime prévoit un cessez-le-feu entre toutes les parties belligérantes, hormis les groupes terroristes. De son côté, la Coalition nationale de l’opposition syrienne, basée à Istanbul, a affirmé que des raids russes avaient touché en une semaine des «hôpitaux, des cliniques, des installations médicales, des écoles, et la défense civile» dans plusieurs localités et régions d'Idleb.
#Syrie : #Russie, #Iran et #Turquie unis pour maintenir l'ordre dans la zone de désescalade d'#Idleb
— RT France (@RTenfrancais) 15 сентября 2017 г.
➡️ https://t.co/MDfOwI12C9pic.twitter.com/i0jS6ef3hQ
Géré depuis le Royaume-Uni par le seul Rami Abdel Rahman, qui se targue de disposer d'un réseau de sources sur le terrain, l'Observatoire syrien des droits de l'homme est l'une des principales sources des agences de presse et des médias occidentaux sur le conflit en Syrie. La crédibilité de l'organisme est néanmoins régulièrement mise en doute. L'OSDH est en effet accusé de relayer des informations invérifiables, issues de sources anonymes, mais également d'entretenir un parti pris anti-Assad. Lors d'un entretien avec RT, Rami Abdel Rahman avait reconnu que son dernier voyage en Syrie avait eu lieu 15 ans auparavant.