«Des négociations, pas des déclarations» : Moscou critique le projet de réforme de l’ONU de Trump

«Des négociations, pas des déclarations» : Moscou critique le projet de réforme de l’ONU de Trump© Lucas Jackson Source: Reuters
Antonio Guterres, Donald Trump et Nikki Haley le 18 septembre à New York pendant la présentation de la déclaration américaine
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Alors que Donald Trump a officiellement présenté son programme de réforme pour les Nations unies, de nombreux responsables russes ont fait part des inquiétudes que leur inspire le document.

Le président américain Donald Trump a dénoncé le 18 septembre «la bureaucratie» qui paralyse selon lui l'ONU, alors que s'ouvre à New York l’Assemblée générale de l’ONU.

«Au cours de ces dernières années, les Nations unies n'ont pas atteint leur plein potentiel à cause de la bureaucratie et d'une mauvaise gestion», a-t-il annoncé lors de l'adoption d'une déclaration politique en dix points poussant l'Organisation à se réformer. Proposée par les Etats-Unis, cette déclaration a recueilli l'assentiment des représentants de 128 pays, venus écouter le bref discours du président américain.

D’après le texte du projet publié le même jour, il propose de donner de larges pouvoirs exécutifs au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour «l’encourager à mener une réforme institutionnelle». Cette dernière devrait «assurer une plus grande transparence et prévisibilité» ainsi que de «promouvoir la parité et la diversité géographique» tout en luttant contre «le chevauchement de mandats, la redondance» et autres formes d’inefficacité de l’organisation internationale.

Antonio Guterres, lui, a promis que l'ONU allait faire «davantage pour les peuples et moins sur les procédures». «Pour servir ceux que nous soutenons et ceux qui nous soutiennent, nous devons être souples et efficaces», a résumé le secrétaire général lors de son discours donné à l'issue de l’adoption de la déclaration.

Washington est le premier contributeur financier de l'ONU, couvrant 28,5% des 7,3 milliards de dollars du budget opérations de paix, et 22% des 5,4 milliards de son budget de fonctionnement. Le milliardaire américain, qui avant son élection avait qualifié l'ONU de «club» où les gens «passent un bon moment», veut voir ses coûts fortement réduits. En janvier 2016, les médias annonçaient qu'il préparait la réduction de la contribution financière américaine à plusieurs agences des Nations unies, ainsi que d'autres organisations internationales.

«Rien à voir avec les Nations Unies»

Lors de la présentation de la déclaration, la représentante des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley a appelé les 67 pays n'ayant pas signé la déclaration à le faire. La diplomatie russe a cependant émis quelques réserves.

«Il n’y a eu aucune consultation avant ou après la publication de cette déclaration», a notamment regretté l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia, cité par TASS le 18 septembre. «Nous sommes favorables au renforcement du rôle de l’ONU sur la scène internationale et à l’amélioration de son efficacité. L’organisation a besoin de réformes, même si elle ne sont pas fondamentales. Mais la réforme elle-même ne doit pas être issue d’une déclaration, mais de négociations entre Etats membres», a estimé le diplomate russe.

D’autres membres de la délégation russe présents à New York auraient également critiqué l’initiative américaine. D’après le quotidien Rossiyskaya Gazeta, les diplomates russes ont notamment noté que la déclaration «n’avait rien à voir avec les Nations unies», alors que Washington «a pris la mauvaise habitude d'utiliser la tribune de l’ONU pendant l’Assemblée générale pour promouvoir ses propres intérêts politiques à l’étranger».

«La réforme de Trump est une étape de plus vers un monde unipolaire et vers la réduction du rôle de l’ONU dans l’architecture internationale qui se forme au XXIe siècle. Nous ne sommes pas prêts à la soutenir ou à participer à son processus», a signifié de son côté Léonid Sloutski, président du Comité des affaires étrangères du Parlement russe.

Il est à noter que même parmi les signataires, certains semblent y être allés à reculons. La France a par exemple renâclé jusqu'au dernier moment pour finalement décider de signer le texte, n'ayant pas apprécié, selon plusieurs de ses partenaires, la manière dont a été conduite l'initiative américaine.

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