Avant l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU, rencontre Lavrov-Tillerson à New York
- Avec AFP
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson et son homologue russe Sergueï Lavrov se sont rencontrés à New York, avant le début de l'assemblée générale des Nations unies alors que les relations entre Washington et Moscou sont au plus bas.
Les chefs de la diplomatie russe et américaine, respectivement Sergueï Lavrov et Rex Tillerson, ont eu une rencontre informelle à la mission permanente russe auprès de l'ONU dans la soirée du 17 septembre. Les deux ministres, qui se sont rendus à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies, sont restés à l'écart de la presse et n'ont fait aucune déclaration.
Au cours de leur réunion, ils ont redit leur engagement à favoriser une décrue de la violence en Syrie et à créer les conditions pour faire progresser le processus politique de Genève, selon un communiqué du département d'Etat américain.
Depuis Astana, le 16 septembre, la Russie, l'Iran et la Turquie avaient annoncé un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans la quatrième et dernière zone de désescalade, celle dans la province d'Idleb dans le nord de la Syrie. Ces quatre zones, avec celles situées dans les régions d'Homs (centre), de la Ghouta orientale, près de Damas, et dans le sud du pays, resteront actives pendant au moins six mois.
Outre la «coopération dans la crise en Syrie», la rencontre entre les ministres a porté sur les dossiers en cours au Moyen-Orient et les accords de Minsk de 2015. Censés amorcer la résolution politique du conflit en Ukraine, ils peinent à être mis en œuvre, d’après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Les deux parties n'ont pas précisé si la crise née des ambitions nucléaires nord-coréennes avait été abordée. La Russie estime que les sanctions sans cesse plus fortes réclamées par les Américains à l'ONU sont inefficaces, mais a tout de même voté les dernières résolutions du Conseil de sécurité en ce sens. Les textes de ces résolutions ont été modifiés conformément aux demandes de la Russie. De son côté, Washington appelle Moscou faire plus fermement pression sur Pyongyang.
#CoreeduNord : selon #Moscou, Poutine et Macron sont unis contre une poursuite inadmissible de l'escalade
— RT France (@RTenfrancais) 15 сентября 2017 г.
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Sergueï Lavrov et Rex Tillerson avaient convenu de se rencontrer lors d'un entretien téléphonique fin août, à l'occasion d'une nouvelle étape de la guerre des sanctions entre la Russie et les Etats-Unis. Washington venait d'ordonner la fermeture d'un consulat russe après la réduction drastique de sa propre présence diplomatique en territoire russe décidée par Moscou.
Depuis, le président russe Vladimir Poutine a menacé de diminuer encore le personnel diplomatique américain en Russie, invoquant la «parité».
Alors que l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier dernier laissait présager une embellie des relations entre les deux grandes puissances, leurs rapports n'ont cessé de se détériorer. Vladimir Poutine ne sera pas présent à l'Assemblée générale de l'ONU, où Donald Trump fera en revanche sa première apparition.