Selon Moscou, les attaques contre l'armée syrienne viennent des zones sous contrôle des Etats-Unis
Dans la région de Deir ez-Zor, en Syrie, le ministère russe de la Défense a clairement désigné les positions occupées par l'opposition à Damas, appuyée militairement par les Etats-Unis, comme origine des offensives contre l'armée régulière syrienne.
Alors que les opérations de l'armée régulière syrienne contre les derniers bastions de Daesh dans la région de Deir ez-Zor se poursuivent, le ministère de la Défense russe a pointé du doigt ce 19 septembre l'opposition syrienne et son allié américain.
«Selon des rapports du commandement de l'Armée arabe syrienne [l'armée syrienne régulière], les contre-attaques les plus violentes ainsi que les bombardements les plus massifs sont effectués depuis la [partie nord] de la région contrôlée par les Forces démocratiques syriennes et les forces spéciales américaines», déplore ainsi dans un communiqué le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense. Et d'ajouter : «[Ces dernières] ont été déployées pour prétendument "porter assistance médicale" aux militants [anti Bachar el-Assad].»
#DeirEzzor : #Poutine félicite les armées russe/syrienne et #Assad pour une «victoire stratégique très importante»
— RT France (@RTenfrancais) 5 septembre 2017
➡️https://t.co/lcC0aHq840pic.twitter.com/Q69qN68Aft
D'après Moscou, l'armée syrienne est confrontée à une forte résistance depuis les zones sous contrôle des rebelles, tels que les Forces démocratiques syriennes (FDS), coalition arabo-kurde appuyée militairement par les Etats-Unis et la coalition occidentale, et censée se battre contre l'organisation terroriste Daesh.
Aussi, Igor Konachenkov semble-t-il avoir une explication aux difficultés rencontrées par l'armée syrienne lors du franchissement du fleuve Euphrate, fin août 2017 : le niveau des eaux avait brusquement monté, or les barrages en amont permettant de réguler le cours d'eau se trouvaient sous contrôle des groupes armés appuyés par la coalition occidentale.
«Plus la défaite de l'Etat islamique en Syrie approche, mieux on voit qui combat réellement Daesh et qui fait semblant depuis trois ans», a encore asséné Igor Konashenkov.
L'organisation terroriste a considérablement reculé au cours des derniers mois sous les coups de boutoir de l'armée syrienne. Selon l'armée russe, les terroristes ne contrôlent plus que 15% du territoire de la Syrie.
Le 5 septembre, l’armée syrienne a libéré la ville de Deir ez-Zor, assiégée depuis trois ans par l'EI, avec le soutien aérien de Moscou. Elle poursuit à présent la conquête de la région, la dernière du pays encore aux mains de Daesh.
Lire aussi : Les Etats-Unis ont-ils fermé les yeux sur le trafic d'armes américaines vers Daesh ?