Reptiliens, Illuminati et Soros : l'étrange «mème» partagé par le fils de Netanyahou fait scandale

Reptiliens, Illuminati et Soros : l'étrange «mème» partagé par le fils de Netanyahou fait scandale© Capture d'écran Facebook
Le «mème» partagé par Yair Netanyahou.
Suivez RT en français surTelegram

Plusieurs médias israéliens se sont émus d'un étrange photomontage posté par Yair Netanyahou, dénonçant l'influence supposée de George Soros dans les scandales qui touchent sa famille. L'image en question est issue d'un «mème» antisémite américain.

George Soros exerçant son emprise sur les «reptiliens» (des créatures imaginaires à l'aspect d'hommes-lézards), qui dirigent eux-mêmes les «Illuminati», qui contrôlent l'opposition israélienne, qui pilote un témoin dans une affaire judiciaire concernant Sara Netanyahou, l'épouse du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou...

C'est en résumé ce qu'on voit sur un photomontage à la qualité graphique discutable, intitulé «chaîne alimentaire», partagé sur le réseau social Facebook par Yair Netanyahou, 26 ans, fils de Benjamin. Ce dernier s'était déjà distingué en août par sa charge brutale contre la gauche antifasciste.

Ce photomontage, dont le quotidien israélien Haaretz pense avoir trouvé l'origine sur une page Facebook hébréophone du mouvement «Alt-right» (la «droite alternative» originaire des Etats-Unis), entend dénoncer l'influence supposée du milliardaire américain George Soros dans les affaires judiciaires qui éclaboussent actuellement la famille Netanyahou en Israël. Or, ce photomontage est lui-même un détournement d'un «mème» antisémite partagé à de nombreuses reprises sur le forum «4chan», l'une des principales plates-formes internet exploitée par l'«Alt-right» américaine.

Reptiliens, Illuminati et Soros : l'étrange «mème» partagé par le fils de Netanyahou fait scandale© Capture d'écran Facebook
Le «mème» antisémite original, publié sur les réseaux sociaux américains.

Selon Haaretz,une version plus ancienne de ce «mème» avait été postée... sur le blog d'un suprématiste américain, sans qu'il soit possible de savoir s'il est l'auteur originel de cette illustration. 

Quoi qu'il en soit, le fait que le fils du Premier ministre de l'Etat juif puisse relayer un montage inspiré par une caricature antisémite a indigné plusieurs médias israéliens, tels que Haaretz, i24News ou The Jerusalem Post. Certains ont en outre jugé le montage relayé par Yair Netanyahou antisémite, pour la représentation qui est faite de George Soros, Américain juif d'origine hongroise, en manipulateur universel.

Le scandale a fait suffisamment de remous pour que David Duke, ancien responsable du Ku Klux Klan et écrivain antisémite  – présent lors de la tristement célèbre manifestation de Charlottesville en marge de laquelle un homme a tué une activiste antiraciste – évoque sur Twitter le post de Yair Netanyahou (sans le commenter), alimentant d'autant plus la polémique.

Ehud Barak s'inquiète de la santé mentale de Yair Netanyahou

Représenté dans le «mème», l'ancien Premier ministre israélien et figure actuelle de l'opposition Ehud Barak, s'est interrogé sur la santé mentale du jeune homme : «Est-ce génétique ou simplement une maladie mentale spontanée ? Peu importe. Dans tous les cas nous devrions lui trouver un psychiatre à la place de ses agents de sécurité ou de ses chauffeurs», a déclaré l'ancien chef du gouvernement, cité par Haaretz.

Réagissant à l'article de ce quotidien dénonçant le partage du photomontage, Yair Netanyahou a réfuté les accusations d'antisémitisme portées à son encontre... tout en les retournant contre le journal Haaretz.

Moins d'un mois auparavant, réagissant au scandale lié à la manifestation «Unite the right» de Charlottesville, le fils du dirigeant israélien avait déjà fait scandale en critiquant davantage l'action des antifascistes que celle des néo-nazis : «Je suis juif, je suis israélien, les ordures néo-nazis en Virginie me haïssent moi et mon pays. Mais ils appartiennent au passé [...] les antifas et Black lives matter qui haïssent mon pays (et l'Amérique aussi de mon point de vue) tout autant deviennent toujours plus forts et deviennent super dominants dans les universités américaines et dans la vie publique», avait-il fait valoir sur Facebook. 

L'épouse de Benjamin Netanyahou, accusée d'avoir dépensé près de 359 000 shekels (environ 85 000 euros) d'argent public en frais de restauration, alors qu'il s'agissait en fait de sa consommation personnelle, sera jugée à une date qui n'a pas encore été indiquée.

Lire aussi : Elor Azaria, le soldat ayant achevé un palestinien, entre en prison escorté par ses soutiens

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix