Syrie : la police militaire russe s'apprête à patrouiller dans les zones de désescalade
Des unités spéciales de la police militaire russe équipées d’armes légères seront déployées dans les zones de désescalade en Syrie, afin d'y garantir la sécurité, selon le représentant spécial du président russe pour la Syrie.
La police militaire russe sera déployée le long des lignes de démarcation des zones de désescalade en Syrie, selon Alexandre Lavrentiev, représentant spécial du président russe pour la Syrie. C'est également lui qui dirige la délégation russe qui participe aux négociations sur la résolution du conflit syrien à Astana.
D’après le haut responsable russe, qui s'est exprimé devant la presse, les unités qui patrouilleront dans ces zones auront pour mission de contrôler le respect des accords de paix et ne seront impliquées dans aucune mission de combat.
Moscou a en outre proposé que d’autres pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants, anciennes républiques soviétiques) envoient des missions de maintien de la paix en Syrie. «Actuellement, la question est de savoir quels observateurs militaires peuvent être engagés dans la mission de maintien de la paix en Syrie. Personne ne remet en question la participation de la Russie [et] nous avons proposé à tous les Etats de la CEI d’envisager d’envoyer, dans les limites raisonnables, des contingents pour surveiller conjointement la situation», a confié Alexandre Lavrentiev, en soulignant que Moscou ne contraignait personne.
Le dernier cycle de négociations sur le règlement de la crise syrienne qui s'est tenu dans la capitale kazakhe, Astana, s’est focalisé sur les zones de désescalade et les mécanismes garantissant le maintien de la paix.
Les trois pays qui cautionnent ces pourparlers concentrent leurs efforts sur la création de trois nouvelles zones de désescalade : les provinces d’Idleb, de Homs et de la Ghouta, selonAlexandre Lavrentiev.
Une autre zone de désescalade doit également voir le jour dans le Sud du pays, mais cela nécessite l’implication d’autres Etats, comme les Etats-Unis ou la Jordanie, qui ont de l’influence dans la région.