La Syrie exclut le déploiement de forces internationales sous l’égide de l’ONU dans le pays
Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a averti que Damas refusait que les Nations unies ou toutes autres «forces internationales» participent à l'application de l'accord russo-turco-iranien sur les «zones de désescalade».
«Il n’y aura pas de forces internationales sous l’égide de l’ONU [en Syrie]. Nous n'acceptons pas que les Nations unies ou des forces internationales aient un rôle de surveillance dans l'application du mémorandum», a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem en commentant la façon dont allait être appliqué le mémorandum russo-turco-iranien sur les «zones de désescalade», lors d'une conférence de presse à Damas.
«La Russie, en tant qu’Etat garant, a précisé que des unités de police militaire seraient déployées et des centres de surveillance mis en place dans ces zones [de désescalade]», a-t-il ajouté, sans préciser si lesdites forces de police seraient syriennes ou russes. La Russie contribue déjà à stabiliser la situation sur place, avec le Centre pour la réconciliation des parties en conflit, créé en février 2016. Outre la surveillance du cessez-le-feu, il fournit et organise la distribution de l’aide humanitaire apportée aux civils.
Le chef de la diplomatie syrienne a souligné que Damas comptait respecter le mémorandum, mais si des rebelles venaient à violer l’accord, la réponse du gouvernement syrien serait «implacable». Cet accord doit mener à la séparation des groupes djihadistes et des rebelles concernés par le cessez-le-feu. D'après lui, les rebelles ayant signé le mémorandum doivent repousser les terroristes de l’ex-Front al-Nosra en dehors des régions désignées en tant que «zones de désescalade».
Les représentants des Etats garants du cessez-le-feu en Syrie (la Russie, l’Iran et la Turquie) ont signé les 3 et 4 mai lors des négociations à Astana, au Kazakhstan, un mémorandum statuant sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie. Selon l’accord, les parties impliquées dans le conflit doivent cesser la lutte armée à partir du 6 mai.
Lire aussi : Zones de sécurité en Syrie : le projet de la Russie est fondé sur la réalité