Donald Trump signe un nouveau décret migratoire, son secrétaire d'Etat le juge «vital»

Donald Trump signe un nouveau décret migratoire, son secrétaire d'Etat le juge «vital»
Des partisans du décret migratoire de Donald Trump manifestent à l'aéroport de Los Angeles le 5 février 2017, photo ©Ringo Chiu/Reuters
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Le président américain a signé une nouvelle version du décret controversé qui prévoyait d'interdire l'entrée des ressortissants de sept pays musulmans dont l'Irak. Le nouveau texte a été immédiatement décrié par les défenseurs des droits civiques.

Donald Trump a signé une version modifiée de son décret migratoire bloqué en justice depuis le 3 février 2017. Bien qu'amendé afin de satisfaire la justice américaine et d'éviter la confusion dans les aéroports, le but du texte est toujours de tenter de limiter le danger terroriste sur le sol des Etats-Unis en bloquant temporairement l'entrée de ressortissants de pays jugés à risque. Il rentrera en vigueur le 16 mars 2017.

«Le décret signé par le président aujourd'hui protégeant la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis est une mesure vitale pour renforcer notre sécurité nationale. Le président a pour charge solennelle de protéger le peuple américain», s'est félicité Rex Tillerson, chef de la diplomatie américaine. «Ce decret s'intègre dans nos efforts pour éliminer les vulnérabilités exploitées par les terroristes islamistes radicaux à des fins destructrices», a-t-il précisé.

L'Irak exclu de la liste noire

Point notable du nouveau texte, l'Irak ne figure plus parmi les sept Etats dont les ressortissants se verront refuser l'entrée sur le sol américain.

«L'Irak ne figure plus sur la liste, en raison du renforcement de leurs procédures de vérification et de leurs dispositions quant à la transmission des informations», a déclaré Kellyanne Conway, conseillère de Donald Trump

Le ministère des Affaires étrangères irakien a fait part de «sa grande satisfaction» concernant le nouveau décret, saluant «un pas important» vers le renforcement des relations entre Bagdad et Washington.

Les six autres pays figurent en revanche toujours dans la version modifiée du décret : l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Les résidents et détenteurs de cartes vertes de ces pays sont néanmoins explicitement protégés dans le nouveau texte et pourront continuer à se rendre aux Etats-Unis.

Les défenseurs des droits civiques sur le pied de guerre

La décret dans sa seconde mouture a rapidement suscité des réactions. Pour la puissante organisation américaine de défense des droits civiques, l'Aclu, le décret reste anti-musulmans. «Le seul moyen de remédier à l'interdiction d'entrée des musulmans [sur le territoire des Etats-Unis] est de ne pas avoir d'interdiction», a écrit dans un communiqué Omar Jadwat, directeur de l'Aclu chargé des droits des immigrés. Selon ce dernier, le nouveau texte comporte les mêmes «failles fatales» que le précédent.

Le premier décret migratoire, signé le 27 janvier, avait été suspendu par un juge fédéral le 3 février suivant. Il visait alors à interdire l'entrée aux Etats-Unis pendant une période limitée à quatre mois, aux ressortissants et réfugiés de sept pays musulmans.

Donald Trump avait alors riposté début février 2017, annonçant qu'un nouveau décret serait rédigé. «L'aspect malheureux c'est que ça prend du temps statutairement [de saisir à nouveau la justice], mais nous gagnerons cette bataille. Nous avons aussi beaucoup d'autres options, y compris présenter simplement un tout nouveau décret», avait-il alors martelé.

Le premier décret avait suscité une vague de protestations non seulement aux Etats-Unis, mais aussi dans le monde. Des milliers de manifestants s'étaient notamment massés devant la Maison-Blanche, réclamant le droit d'entrer aux Etats-Unis pour les musulmans. 

Lire aussi : La cour d’appel suspend le décret migratoire, Donald Trump promet «un rendez-vous au tribunal»

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