Afghanistan : l'OTAN reconnaît avoir tué 33 civils lors d'un raid aérien en novembre 2016
Dans un rapport publié le 12 janvier, les forces de l'OTAN en Afghanistan ont reconnu être à l'origine de frappes aériennes qui ont causé la mort de dizaines de civils, y compris de femmes et d'enfants dans la ville de Kunduz.
La mission «Resolute Support», dirigée par l'OTAN en Afghanistan, a publié un rapport jeudi 12 janvier dans lequel elle reconnaît sa responsabilité dans un incident qui a coûté la vie à 33 civils en novembre dernier, dans les environs de Kunduz.
L’incident, l’un des plus controversé au cours des 15 ans de campagne militaire de l'Alliance atlantique dans le pays, a eu lieu lorsque les forces terrestres ont demandé une assistance aérienne contre des militants talibans qui s’étaient réfugiés dans des maisons, occupées des civils également.
«L'enquête a déterminé, à regret, que 33 civils ont été tués et 27 autres blessés», écrit l'OTAN dans son rapport.
«Des civils, hommes, femmes et enfants étaient probablement à l’intérieur des bâtiments depuis lesquels les Talibans faisaient feu», explique le rapport qui relève aussi que deux soldats américains et trois afghans sont morts lors de l'affrontement.
Des dizaines de civils dont des enfants auraient été tués par un raid aérien de l'#OTAN en #Afghanistanhttps://t.co/QuHjbgKPycpic.twitter.com/j0BqFikkX7
— RT France (@RTenfrancais) 3 novembre 2016
Ce rapport se base sur une enquête militaire américaine qui a officiellement identifié les auteurs de la bavure – des soldats américains – avant que les autorités américaines ne les blanchissent, estimant qu'elles avaient agi en état de «légitime défense».
A la suite de cette attaque, des manifestations avaient éclaté à Kunduz, des dizaines de proches des victimes s'étaient notamment rassemblés devant les bureaux du gouverneur, transportant des corps d’enfants tués.
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