Le Premier ministre hongrois appelle Bruxelles à changer après l’attentat de Berlin
Au seuil de 2017, Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a déclaré que l’intégration des migrants non-européens avait échoué en Europe et a souhaité que l’année prochaine soit une année de révolte pour la démocratie en Europe.
«Il est sans précédent qu’au cœur de l’Europe, des Chrétiens aient été tués à Noël», s’insurge Viktor Orban dans une interview accordée au journal en ligne hongrois veol.hu commentant l’attentat à Berlin du 19 décembre, lors duquel un Tunisien a foncé dans la foule dans sur le marché de Noël en faisant 12 morts et 56 blessés.
«Il est clair qu’en ce qui concerne l'immigration rien ne peut rester en l'état. Bruxelles doit changer, des migrants qui sont entrés en Europe de manière illégale doivent être expulsés, les frontières doivent être protégées et il faut mettre un terme à l’afflux de migrants», a déclaré le Premier ministre hongrois.
Selon lui, l’attentat de Berlin a prouvé de nouveau que l’intégration de migrants non-européens en Europe avait «évidemment été un échec». «Le ralentissement économique, les crimes, le terrorisme, la migration, l’indécision et le discours hypocrite, tout cela s’accumule et les chefs d'Etat occidentaux ne peuvent pas donner de réponses», a ajouté Viktor Orban.
Anis Amri, auteur de l’attentat de Berlin, est arrivé à l’île de Lampedusa sur un radeau de réfugiés en 2011. Il a dit à la police qu’il était mineur bien qu’il ait été alors âgé de 19 ans. Il a été logé dans un foyer d’accueil et inscrit dans une école, parce que l’Italie fournit aux mineurs migrants non-accompagnés protection et allocations. Le Tunisien s’est comporté de manière agressive dans sa nouvelle maison et a essayé de mettre le feu à son école. Il a été arrêté pour un incendie volontaire en 2011 et condamné à quatre ans d’emprisonnement. Il a été libéré en 2015 et devait être rapatrié, mais les autorités tunisiennes ont refusé de l'accueillir. Comme il ne pouvait pas revenir en Tunisie, il s’est rendu en Allemagne en juillet 2015 et a demandé l’asile en avril 2016 s’étant enregistré dans plusieurs centre pour réfugiés et sous diverses fausses identités. Il a été arrêté pour avoir utilisé de faux documents mais a été remis en liberté. Le renseignement allemand le surveillait, mais les autorités allemandes ont mis un terme à sa surveillance en septembre.
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Orban souhaite que 2017 devienne «l’année de révolte»
Quant à 2017, Viktor Orban a souhaité que plus de capitales occidentales «se révoltent» contre le statu quo politique et renversent des dirigeants «qui ont refusé d’écouter les gens» par des moyens politiques.
«Il y a un an, personne n’aurait cru que le Royaume-Uni sortirait de l’Union européenne et que les Américains rejetteraient le clan des Clinton», a-t-il déclaré en espérant qu’une telle tendance «se poursuivrait en 2017 qui serait l’année de révolté pour a démocratie européenne».