«Sales Prostituées» : le Premier ministre slovaque s'emporte contre des journalistes
Le Premier ministre slovaque a qualifié de «prostituées anti-slovaques» des journalistes qui l'interrogeaient sur des allégations selon lesquelles son gouvernement aurait enfreint les règles relatives aux marchés publics.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico n'a pas mâché ses mots quand il a été interrogé par des journalistes sur une histoire de corruption, le 23 novembre. «Certains d'entre vous sont de sales prostituées anti-slovaques et j'assume mes propos», a-t-il éructé avant de poursuivre : «Vous n'informez pas, vous vous battez contre le gouvernement.»
Durant sa conférence presse houleuse, il a balayé les accusations, arguant qu'elles étaient destinées à porter atteinte à la présidence slovaque du Conseil de l'UE qui se termine en décembre.
Les propos chocs du Premier ministre font suite aux déclarations d'une ancienne employée du ministère des Affaires étrangères qui a accusé le gouvernement slovaque de ne pas avoir respecté les règles d'attribution des marchés publics.
Elle a expliqué avoir reçu des pressions de la part de ses supérieurs pour attribuer un contrat pour l'organisation d'une cérémonie à une société proche du parti politique de Robert Fico. Elle a ajouté qu'un concert organisé en juillet pour le début de la présidence slovaque du Conseil de l'UE n'avait pas fait l'objet d'un appel d'offre et qu'il avait été surfacturé.
Ce n'est pas la première fois que Robert Fico s'en prend aux journalistes de son pays, en 2008 il les avait traité «d'idiots» parce qu'il n'avait pas apprécié la façon dont ils avaient présenté sa visite officielle au Vietnam.